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Derrière le masque de Louisa May Alcott

Par Rambalh @Rambalh
J’ai reçu ce livre dans l’une des dernières Glory Book Box, celle de Noël Upstairs/Downstairs (cette box me manque beaucoup trop). Il s'agit d'un des romans que Louisa May Alcott a publié sous le pseudonyme A. M. Barnard.
Derrière le masque de Louisa May Alcott

Quatrième de Couverture
Mondialement connue pour avoir écrit des livres pour la jeunesse, Louisa May Alcott empruntait divers pseudonymes pour mettre en scène des histoires de vengeance et de pouvoir dans lesquelles les femmes se libéraient des préjugés pour lutter contre la domination masculine. En cela l'héroïne de Derrière le masque (1866) ressemble à s'y méprendre à Lady Audley, l'un des personnages de Mary Elisabeth Braddon. On y découvre une femme dont le comportement angélique trompe le milieu de l'aristocratie, dans lequel elle s'est introduite.
Ce roman ambigu et féroce, qui met en scène la vengeance et la revanche amoureuse et sociale d'une femme, se situe dans la lignée des thrillers de Wilkie Collins, Mary Elisabeth Braddon et Charles Dickens.
Mon avis
Jean Muir est embauchée par la famille Coventry comme gouvernante chargée de s’occuper de Bella, la petite dernière de seize ans. Sous son air angélique et son apparence fragile, Jean Muir est en réalité une actrice qui cherche un bon parti pour recommencer sa vie après un divorce scandaleux. Manipulatrice, elle réussit peu à peu à charmer chaque homme de la famille.
Derrière le masque est le premier roman de Louisa May Alcott que je lis et je n’ai pas été transcendée. L’écriture est fine, va à l’essentiel et brosse un tableau critique de la société de l’époque mais il n’y a rien eu de neuf que je puisse me mettre sous la dent. Ayant déjà gouté à ce type d’univers avec Jane Austen, notamment à travers le petit roman épistolaire Lady Susan, je sais que c’est le genre de lecture qui sait me plaire, ce n’était peut-être juste pas le bon moment.
Ce roman s’inscrit dans la lignée des romans à sensation du XIXe siècle et c’est ce qui fait son intérêt : mise en avant des classes les plus basses en opposition avec les plus hautes, démonstration de l’ironie du rôle de gouvernante qui se doit d’éduquer les jeunes filles de la haute société à la perfection tout en étant de rang inférieur, dénonciation de la prévalence de la naissance sur les qualités d’un individu… De nombreux sujets sont abordés dans ce court roman, de façon plus ou moins subtile et c’est toujours très agréable de lire un avis critique sur une époque vécue par un auteur.
Là où je n’ai pas été séduite, c’est sur la profondeur des personnages, ayant pris l’habitude au fil de mes lectures de les découvrir fouillés et non simplement caricaturaux. Je comprends le choix de l’autrice vis-à-vis de son histoire, du genre littéraire et de la taille de son roman mais ce n’est pas ce que j’attendais. Je pense que ce genre n’est pas fait pour moi : le roman à sensation de cette époque à son intérêt mais ses ingrédients ne sont pas parmi mes favoris. Cependant, j’ai tout de même passé un bon moment de lecture.
Je prendrai sûrement le temps de découvrir Louisa May Alcott dans un autre genre, peut-être avec Les quatre filles du docteur March, son style a tout de même réussi à me charmer (mais j’ai tellement de livres qui attendent sur mes étagères).
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