Géorgie: Un plan de paix...peut-être

Publié le 11 août 2008 par Danielriot - Www.relatio-Europe.com
Lundi, 11 Août 2008 15:16 > Le document signé par la Géorgie va être transmis à la Russie.> Kouchner évacué de Gori pour raisons de sécurité> Nicolas Sarkozy doit se rendre mardi à Moscou et  à Tbilissi.
> Moscou accuse Washington de gêner la Russie dans le conflit avec la Géorgie.
> Une base militaire géorgienne occupée par les Russes en Géorgie
Par Jacques DEHAIRE
Le cessez-le-feu proclamé par la Géorgie n'est toujours pas accepté par Moscou et ne vaut pas pour la région d' Abkhazie, où les Géorgiens ont refusé un ultimatum russe. D'où une situation qui reste très périlleuse sur le terrain. Kouchner et le président géorgien ont du être évacués d'urgence de la ville de Gori où ils rendaient visite à des victimes en raison de la présence d'un hélicoptère "suspect". Et la France organise l'évacuation des ressortissants de l'Union européenne qui voudraient quitter la région. Autant dire que les annonces de « plan de paix » soulève un espoir sans déclencher un grand optimisme."Nous ne sommes pas encore dans la phase d'optimisme prudent, nous faisons de notre mieux et nous allons voir ce que cela donne aujourd'hui, demain et lors des réunions des ministres de l'UE mercredi", résume, prudent, le chef de la diplomatie finlandaise, Alexander Stubb, président en exercice de l'OSCE qui accompagne Kouchner dans sa mission.
Résume des événements à partir d'informations glanées dans les agences de tous les camps et recoupées à défaut d'être toutes vérifiées : cette guerre comme toutes les guerres est aussi une bataille des mots et des chiffres. Personne en fait n'est en mesure de dire quel est le nombre des victimes ou, du moins pou l'instant, de savoir qui dit vrai à propos d'interventions terrestres russes en Géorgie, en dehors de l'Ossétie, Tiblissi, qui dénonce une tentative d'invasion ou le Kremlin, qui dément  
COTE OMBRES>>Des forces armées russes sont entrées en territoire géorgien près de la ville de Senaki, a annoncé le ministère russe de la Défense, cité par les agences russes. Cette opération a pour but d'empêcher de nouvelles attaques géorgiennes contre l'Ossétie du Sud, a-t-il ajouté. Une information qu'un porte-parole du ministère géorgien de l'intérieur a confirmée : des forces russes occupent une base militaire géorgienne à Senaki, proche de la région séparatiste d'Abkhazie,

>>>La Russie veut occuper tout le territoire géorgien, a accusé le président géorgien Mikheïl Saakshvili dans une discours à la nation diffusé à la télévision, une intention prêtée à la Russie que Moscou dément.
>>>Selon les autorités ossètes, les forces géorgiennes avaient recommencé à "tirer massivement" lundi dans l'après-midi, sur la province séparatiste d'Ossétie du Sud. La Russie avait toutefois affirmé que les opérations militaires en Ossétie du Sud sont "en grande partie terminées".

>>>>L'Abkhazie exclut toute négociation "avec le gouvernement géorgien actuel", déclare le président de la république séparatiste géorgienne, Sergueï Bagapch, dans un entretien à paraître à Paris et dont l'AFP a eu connaissance. "Plus encore : toute négociation est exclue avant la fin de notre opération militaire" visant à "la résolution du problème de Kodori", seule partie de l'Abkhazie contrôlée par les forces géorgiennes, ajoute le responsable séparatiste.
>>>Tous les navires et aéronefs qui pénétreront dans "la zone de sécurité" en mer Noire près des côtes de la république indépendantiste géorgienne pro-russe d'Abkhazie seront "détruits", avertit l'état-major des forces russes, cité par l'agence Interfax. Le haut commandement russe élève, par ailleurs, à dix-huit morts, cinquante-deux blessés et quatre avions abattus, le bilan des pertes de l'armée russe en Ossétie du Sud.
>>>L'armée russe a adressé un "ultimatum" aux forces géorgiennes en Abkhazie : le général Sergueï Tchaban, commandant des forces russes de maintien de la paix en Abkhazie, autre territoire séparatiste de Géorgie, demande à toutes les forces géorgiennes se trouvant dans la zone de sécurité séparant Géorgiens et Abkhazes de "remettre leurs armes" lundi matin entre 7 heures et 10 heures, heure locale (5 heures et 8 heures, heure de Paris). La Géorgie rejette immédiatement cet ultimatum. "Aucun policier géorgien ne rendra les armes", déclare, en direct à la télévision géorgienne Roustavi-2, le ministre de la réintégration géorgien, Temour Iakobachvili.
>>>Les autorités ossètes ont annoncé que des tirs massifs auraient repris en Ossétie du Sud. Toutefois les informations sont contradictoires. Mais la Russie a affirmé que les opérations sont "en grande partie terminées" dans cette province.

>>>Les Etats-Unis se sont dits "solidaires" de la Géorgie et ont prévenu la Russie que la poursuite de son "agression" contre des cibles civiles et militaires aurait de "graves conséquences" sur les relations des deux pays. Les Etats-Unis, qui ont accusé lundi la Russie de chercher à faire tomber le régime géorgien pro-occidental, ont par ailleurs averti Moscou que le conflit pourrait avoir un impact "important" sur ses relations à long terme avec les Etats-Unis et que la réaction russe au retrait géorgien, si celui-ci était confirmé, serait "un test".

Le président George W. Bush a dit avoir signifié clairement au Premier ministre russe Vladimir Poutine que la violence en Géorgie était "inacceptable".
Le vice-président Dick Cheney a également déclaré, lors d'un entretien téléphonique avec le président géorgien dimanche, que "l'agression russe ne doit pas rester sans réponse, et que, si elle continuait, elle aurait de graves conséquences sur ses relations avec les Etats-Unis, et, plus largement, avec la communauté internationale", a indiqué lundi sa porte-parole.
De son coté, l'ambassadeur américain à l'ONU Zalmay Khalilzad a accusé la Russie de vouloir renverser le régime de Mikheil Saakachvili, en évoquant des commentaires du ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, qui aurait suggéré que le président géorgien "devait partir".
"Cela est complètement inacceptable et dépasse les bornes", a déclaré Zalmay Khalilzad. Sergueï Lavrov a démenti peu après avoir tenu ces propos au cours d'une conversation téléphonique avec la secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice. "Un homme qui a donné l'ordre de commettre des crimes de guerre (...) ne peut être considéré comme un partenaire de la Russie", a-t-il toutefois lancé.

>>>Le Premier ministre russe Vladimir Poutine a accusé Washington, en aidant au rapatriement en Géorgie des forces géorgiennes déployées en Irak, d'essayer de gêner les opérations militaires russes en Ossétie du Sud.
"Il est dommage que certains de nos partenaires ne nous aident pas et cherchent même à nous gêner, je vise par là notamment le déplacement du contingent militaire de la Géorgie en Irak dans la zone de conflit (ossète) par les Etats-Unis et leurs avions de transport militaire", a déclaré Vladimir Poutine.

(Cartes et vue aérienne, Wikipedia)

COTE LUMIERES
>>"Le président Saakachvili, les ministres des Affaires étrangères français Bernard Kouchner et finlandais Alexander Stubb ont signé un document, qui est un résumé de propositions de paix (...) Ce document sera présenté au président russe" Dmitri Medvedev, a déclaré Alexandre Lomaïa.

Le président géorgien Mikheïl Saakachvili "a accepté à peu près toutes les propositions" de l'Union européenne et de l'OSCE pour arrêter le conflit avec la Russie, avait affirmé auparavant le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner à la radio RTL.
>>Bernard Kouchner a souligné, dans son interview sur RTL, que le plus difficile sera de faire accepter à Moscou un contrôle par l'UE et l'OSCE d'un cessez-le-feu.
"Nous espérons que l'Union européenne et l'OSCE pourront être acceptées pour contrôler le cessez-le-feu, pour garantir le retrait des troupes", a-t-il précisé. "C'est ça toute la complication", a-t-il dit.
>>Nicolas Sarkozy se rendra demain à Moscou "pour tenter de finaliser toutes ces démarches que nous faisons autour d'un document qui serait accepté par tous les deux", la Russie et la Géorgie, a ajouter Bernard Kouchner.

>>Selon le président géorgien, Sarkozy ferait cette le voyage de Tbilissi (avant ou après Moscou ?), mais cette information n'a pas été confirmée. Ce qui se comprend. Ce que font les uns en pareilles circonstances est en partie fonction de ce que font les autres..
>> L'Union européenne doit être en première ligne pour un règlement du conflit entre la Russie et la Géorgie car les Etats-Unis sont "part du conflit d'une certaine façon , a par ailleurs déclaré le chef de la diplomatie française."Vous parlez des Américains, évidemment ils sont part du conflit d'une certaine façon, c'est pourquoi la présence et la force de l'Union européenne doit être soulignée", a-t-il dit."Je ne pense pas que les Américains s'engageront plus avant, bien sûr il faut les faire participer au processus de paix", a-t-il ajouté. "Ce processus de paix doit être initié et il est en train d'être initié par le président Sarkozy qui a la présidence de l'Union européenne", a relevé Bernard Kouchner.
>>Une réunion extraordinaire des ministres des Affaires étrangères de l'UE, consacrée au conflit entre la Russie et la Géorgie, aura lieu mercredi à Bruxelles, a d'ailleurs confirmé officiellement lundi la présidence française de l'UE.
>>La chancelière allemande Angela Merkel a téléphoné lundi matin au président géorgien et soutenu "expressément" la démarche du président Nicolas Sarkozy de se rendre à Moscou pour y rencontrer les dirigeants russes, a dit son porte-parole à Berlin.
Le porte-parole adjoint de la Chancellerie, Thomas Steg, a aussi confirmé que la chancelière se rendrait vendredi prochain à Sotchi, dans le sud de la Russie, pour y rencontrer le président Dmitri Medvedev.
>> Bernard Kouchner a refusé de "distribuer des étiquettes morales"
aux uns et aux autres ou de condamner les bombardements russes qui touchent des villes géorgiennes éloignées de l'Ossétie du sud. "Condamner serait me disposer à ne pas être écouté ni par l'un des côtés ni par l'autre", a-t-il fait valoir. Il a toutefois dit que les bombardements russes faisaient "des dégâts parmi les civils" en Géorgie."D'après ce qu'en disent les Russes, ce sont des objectifs militaires", a-t-il expliqué. "Ce que je sais aussi, c'est qu'il n'y a pas eu que des objectifs militaires. Il y a eu aussi des objectifs ou, en tout cas, des dégâts parmi les civils", a-t-il poursuivi.

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