La perle de cette saison : Dance Dance Danseur

Au départ, Dance Dance Danseur est un manga de George Asakura. En France, on a pu lire Piece of Cake (Asuka), A fleur de peau (Delcourt) il y a quelques années. Son dernier titre a débuté en 2015 dans le magazine Big Comic Spirits (seinen). Il compte de 23 tomes et rien ne semble penser à une fin proche. Le manga est inédit en France, mais l’anime nous arrive grâce à Crunchyroll qui le diffuse sur sa plateforme.

De quoi ça parle ?

Junpei Murao était fasciné par le ballet lorsqu’il était enfant, mais a abandonné la danse après la mort de son père. Cependant, un jour, une élève transférée dans sa classe, Miyako Godai, remarque l’amour de Junpei pour le ballet et l’invite à danser avec elle. La jeune fille le pousse à reprendre cette activité et Junpei caresse à nouveau le rêve de devenir le meilleur danseur du monde. Il espère atteindre le niveau de Danseur Noble, celui qui permet de tenir le rôle du prince dans un ballet. Mais pour en arriver là, il faut être prêt à faire des sacrifices…

L’équipe

L’anime est réalisé par Munehisa Sakai (Zombie Land Saga) et produit par le studio MAPPA (L’Attaque des Titans – Saison Finale, Jujutsu kaisen). Hitomi Hasegawa s’occupe du chara design et de l’animation. Double casse tête entre les traits de la mangaka pas évident à simplifier pour l’animation, mais il fallait aussi que l’animation des scènes de ballet. Les entrainements n’ont pas un traitement aussi pointu, mais c’est pour mieux tout donner sur les scènes principales. C’est du beau travail.
La série est scénarisé par Yoshimi Narita, elle a été bien occupé avec cette même saison avec Heroines run the show et Shikimori n’est pas juste mignonne.

Pour le coup je ne vais pas vous mentir, je n’avais pas reconnu qui doublait le héros. Junpei est doublé par Daiki Yamashita (Deku dans My hero academia) !

Les musiques sont composées par Michiru dont on a pu déjà apprécier les mélodies avec Given ou encore Ascendance of a Bookworm. Le générique de début, Narihibiku Kagiri, est interprété par YUKI que j’ai tout de suite reconnue, alors que je n’avais plus écouté ses chansons depuis son ancien groupe Judy and Mary, les plus anciens savent de qui je parle. Quant au générique de fin, Kaze, Hana, est interprété par hitorie qui comme toujours fait un travail qui colle parfaitement à l’anime en question.

Une vraie réussite

Vous allez me dire le ballet, la danse classique qui a envie de voir ça ? Et bien tout le monde à priori. Je ne vais rien vous apprendre en vous disant que les Japonais ont ce pouvoir de rendre tout intéressant dans les manga et par extension dans les anime. Quand on pense aux ballets, on imagine un spectacle ennuyeux qu’on ne comprend pas. Un spectacle pour une certaine élite ou intellectuels.
Le talent de la mangaka George Asakura n’est plus à prouver. Elle rend accessible l’inaccessible. Son personnage principal est un jeune garçon plein de bonnes volontés mais entravé par le regard des autres, ses amis, sa famille… Le ballet il aime ça, mais son entourage lui fait comprendre que ce n’est pas une activité de « bonhomme ». Il va donc faire du ballet chez lui en cachette. Bien des années plus tard sa rencontre avec Miyako, mais aussi Luo vont l’aider à s’émanciper de ces idées reçues.

La révélation

Il a un talent fou, mais il va devoir se soumettre malgré tout à cet univers remplis de codes. Toujours positif, il va affronté ses propres démons et ceux de ses camarades pour avancer. Loin des clichés qu’on pourrait avoir de la danse classique, Dance Dance danseur, est un parfait condensé de positivité dans un milieu pourtant dur et sélectif.

Dance Dance Danseur est une des belles surprises de cette saison. Une chance incroyable de toucher du doigt le chef d’oeuvre de George Asakura.

Public : pour tous

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