Avec Frichti Concept, la danse terminait, le dernier dimanche de mai, le festival du Printemps des rues.
Sur une place, étaient dessinés des espaces, un cercle au centre, des rectangles inscrivant les limites extérieures. Entre cercle et rectangles où est assis le public, circuleront danseuses et danseur, trois corps, trois entités. L’accès à un des rectangles est conditionné à l’acceptation des « conditions générales de vente ». Nous sommes dans un espace virtuel mais où on nous rappelle toujours qu’il faut payer. C’est aussi un peu ce que nous sommes. Combien je vaux ? Combien je dois ? C’est la première étape. Puis il faudra décliner son identité, et même ses mensurations. L’extension personnelle, jusqu’où ça va ? Ça semble supprimer les contacts physiques. Mais on sait aussi que ça n’abolit pas la violence.
Ce n’est qu’à la fin du spectacle que les trois protagonistes, sortant timidement de leur solitude, retrouvent le toucher, et leur personnalité : « C'est moi », dira chacun.e.