Posture

Publié le 05 juin 2022 par Eric Acouphene

 Pas un geste ! Notre façon de nous asseoir, de nous tenir debout ou de marcher dans la rue en dit long sur notre état d'esprit. Imaginez que votre corps soit suspendu dans le temps comme une sculpture, quel message vous enverrait-il ! Chacune de nos attitudes expression raconte l'histoire de notre personnalité et de notre état. Chaque posture que nous adoptons est un hymne à nos émotions. 

La pseudo science qui étudie le langage du corps nous enseigne que le corps ne ment pas. Mais cela ne veut pas dire que nous ne pouvons pas cacher les sensations physiques désagréables que nous ressentons. Par exemple si on souffre d'une migraine, on peut assister à une réunion sans grimacer de douleur à chaque fois que quelqu'un parle. Mais si on se sent nerveux, si on s'ennuie ou si on est émotionnellement mal à l'aise, des attitudes caractéristique de notre tension (comme tapotait nerveusement sur la table, se ronger les ongles ou jouer avec ses cheveux) commencent à envoyer des messages que notre tact et notre diplomatie nous empêchent de formuler ouvertement. 


Chaque attitude adoptée à un sens précis. Tapoter sur la table est un moyen de se retenir d'agir ouvertement, ce qui permet par exemple, de ne pas quitter une pièce lorsqu'on s'ennuie. On se ronge les ongles pour détourner ses instincts destructeurs. Lorsque l'on se sent puni ou quand on a besoin de réconfort, on peut jouer avec ses cheveux : c'est un comportement typique de l'enfance, qui est une période caractérisée par un niveau de responsabilité minimal. 

Il faut donc écouter les messages que notre corps envoie pour supprimer nos manies et en perdre l'habitude. La première étape pour se libérer de ses habitudes n'est pas, comme le prétend la croyance populaire, d'appliquer de la moutarde sur les doigts pour éviter de se ronger les ongles, mais de prendre conscience des circonstances qui déclenche notre malaise. Nous devons apprendre à devenir notre propre spectateur. Dès que l'on commence à  rechercher la protection de notre « couverture sécurisante », c'est que l'on est en face d'une des nombreuses situations à l'origine de notre anxiété. 

S'ouvre alors la voie de la connaissance de soi, c'est-à-dire le processus qui permet de découvrir, une à une, les origines enfouies de nos tensions.  

On peut, par exemple, après une rencontre qui nous a laissés mal à l'aise, visionner une vidéo imaginaire en nous mettant à la place d'une des personnes présentes (ce sont la plupart du temps les autres qui sont à l'origine de nos tensions). Quelle image de nous aurait eu ce témoin ? Nos premières  suppositions sont souvent les bonnes, même si nous hésitons à en reconnaître la validité. 

Identifier la cause réelle de nos tensions apporte une explication logique au problème. On peut donc ensuite essayer d'en déraciner l'origine et d'en évacuer les symptômes. A cours terme, des techniques comme le relâchement musculaire, le massage (shiatsu) et le yoga, peuvent s'avérer utiles pour atteindre une sérénité physique qui nous aidera à affronter les prochaines période d'anxiété. Une fois le corps détendu, nous sommes mieux équipé pour partir à la découverte de notre propre intériorité qui nous apportera le calme durable. 

Mike George 

Extrait de « La Relaxation » 

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