Après s’être brillamment frotté au passé d’Hafez el Assad, le personnage le plus attachant et le plus mystérieux de cette saga, lors du tome précédent, Jussi Adler-Olsen semble éprouver un peu de mal à démarrer cette neuvième enquête du Département V. Ce n’est qu’au moment où tout semble indiquer qu’il ne reste que quelques jours pour sauver la prochaine victime du fameux meurtrier que l’intrigue devient vraiment prenante. Ce compte à rebours met cependant trop de temps à se mettre en place, surtout que même les différents personnages semblent un peu plus insipides que d’habitude. La pandémie de COVID-19 et les restrictions sanitaires qui obligent Carl Mørck, Hafez el Assad, Rose et Gordon à plus enquêter par téléphone que sur le terrain y sont peut-être pour quelque chose ou alors c’est l’auteur qui s’essouffle un peu après avoir livré un excellent huitième tome ?
Si le neuvième dossier de ce « Cold Case » à la danoise s’avère donc légèrement moins emballant, l’intrigue de fond qui se rapprochait de Carl Mørck et de ses anciens collègues au fil des tomes prend ici une tournure pour le moins surprenante lors du cliffhanger final, annonçant un dixième volet que l’on espère explosif pour conclure cette excellente série !
Sel, Jussi Adler-Olsen, Albin Michel, 560 p., 22 ,90€
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