Magazine Journal intime
On l’appelle Brindille. Les jours de grand vent, elle peine davantage que les autres et on l’aperçoit s’agripper aux angles des rues, aux arêtes des bâtiments, aux structures solides qui hérissent le dos de la ville. Son organisme ne stocke rien, c’est un feu immense qui brûle et consume tout ce qu’elle avale. Les gens la regardent, dans les transports en communs certains l’insultent. Alors le soir elle rentre chez elle en pressant le pas. C’est étrange une Brindille qui se heurte à la gravité. Elle marche comme électrisée, pressée de retrouver sa collection de plantes grasses.