C’était, le week-end dernier, le Printemps des rues à Paris, un festival dans le 10e arrondissement. Plaisir de retrouver ce festival après plusieurs années, même si ce n’est que le temps d’un après-midi.
Quand j’arrive dans le Jardin Villemin, c’est le moment du spectacle des Imaginoires. Elles sont deux, vêtues de noir, un violoncelle et du fil. Le spectacle lui-même ne dure que 20 minutes, pourtant il déroule devant nous toute une vie. Un premier personnage sort d’une poche tenue par la femme qui fait du crochet. Il grandit, marchera sur le fil, tombera ; un autre se lèvera, puis un dernier s’échappera comme un souffle, une âme peut-être. Et la femme reprendra, comme une Parque, ses travaux d’aiguille.
Plus tard, au TEP Verdun, ce sera Muerto Coco avec « Bien, reprenons… », étrange spectacle où nous ne voyons qu’un musicien (multi-instrumentiste) et un technicien-son, mais nous entendons beaucoup de monde. Car le musicien raconte, revit son apprentissage de la musique, ses démêlés avec les autres musiciens, la famille, les voisins, Pôle Emploi… Il commence à faire froid, mais je reste devant ce spectacle à nul autre pareil, très loin de ce que j’avais déjà vu de cette compagnie et pourtant tout aussi curieux et particulier.