Développement de Plasmodium falciparum: principaux stades de développement intraérythrocytaire.
Source iconographique et légendaire: https://fr.wikipedia.org/wiki/Plasmodium
Les preuves de haute qualité de l'efficacité thérapeutique et de l'efficacité des antipaludéens pour les infections causées par Plasmodium malariae, Plasmodium ovale spp et les infections mixtes à Plasmodium sont rares. Dans cette étude, nous avons cherché à analyser l'efficacité de la pyronaridine-artésunate pour le traitement des infections à Plasmodium non falciparum et d'espèces mixtes à partir d'un vaste essai clinique de phase 3b/4 en Afrique centrale.
Cette analyse post-hoc a été effectuée dans un sous-ensemble aléatoire d'échantillons provenant de deux sites (en République démocratique du Congo et au Gabon) de l'essai CANTAM-Pyramax évaluant la thérapie pyronaridine-artésunate. Nous avons sélectionné au hasard des échantillons appariés de gouttes de sang séché du jour 0 et du jour 28 (ou visite imprévue) et les avons analysés par PCR quantitative pour les infections mixtes à Plasmodium ou les mono-infections non falciparum. Les échantillons du jour 28 (ou visite imprévue) positifs pour le paludisme non falciparum ont été réévalués par microscopie pour identifier les infections microscopiques par rapport aux infections sous-microscopiques. Les analyses ont été effectuées sur deux ensembles d'échantillons : un ensemble par protocole et un ensemble en intention de traiter.
Parmi 1502 échantillons sélectionnés au hasard, 192 (12,8 %) présentaient des infections mixtes à Plasmodiumou des mono-infections non falciparum. Nous n'avons pas détecté de P. vivaxdans les échantillons. Pour les ensembles selon le protocole et en intention de traiter, les taux de guérison globaux au jour 28 pour P. malariae, P. ovale curtisi et P. ovale wallikeri étaient de 96,3 % ou plus (Intervalle de Confiance [IC] à 95 % de 81,0 à 99,9 à 95,7–100). Les taux de guérison étaient constamment élevés pour P. malariae (99,2 %, 95,7–100) et P. ovale spp (97,9 %, 88·7–99·9, pour P. ovale curtisi et 96·3 %, 81· 0–99·9, pour les infections à P. ovale wallikeri).
Cette analyse post-hoc fournit des preuves importantes à l'appui de la grande efficacité de la pyronaridine-artésunate contre les mono-infections par P. malariae, P. ovale curtisi ou P. ovale wallikeri et les infections mixtes à Plasmodium dans un environnement réel. Mirjam Groger, PhD, et al, dans The Lancet Microbe, publié en ligne le 30 mai 2022
Financement : Medicines for Malaria Venture
Source: The Lancet Online / Préparation post : NZ