L’avantage d’être fan de Marie Vareille (« La vie rêvée des chaussettes orphelines », « Le syndrome du spaghetti », « Ainsi gèlent les bulles de savon ») et de se lancer tête baissée dans chacun de ses nouveaux romans sans même jeter un œil au quatrième de couverture, est d’être agréablement surpris de la voir changer de registre sans être au courant. Avec les « Désenchantées » l’autrice se frotte en effet au polar et nous plonge au cœur d’un « cold case » particulièrement prenant.
Naviguant entre passé et présent et passant d’un personnage à l’autre au fil des chapitres, ce roman choral haletant livre progressivement toutes les pièces d’un puzzle que le lecteur désire terminer au plus vite. Multipliant les clins d’œil, surtout musicaux, comme en témoigne ce titre emprunté à la célèbre chanson de Mylène Farmer, ce plongeon dans les années 90 retrace le parcours d’une bande de copines qui se faisaient appeler les « Désenchantées », tout en revenant sur les nombreuses hypothèses qui pourraient expliquer cette mystérieuse disparition.
Si Marie Vareille offre cette fois-ci un véritable « page turner » particulièrement bien ficelé, elle n’oublie pas de livrer une nouvelle galerie de personnages attachants dont elle a le secret, emmenés par l’irrésistible Lilou, dont j’ai adoré les dialogues et la relation explosive avec sa belle-mère. Porté par de lourds secrets qui remontent progressivement à la surface, ce roman aborde également quelques thèmes forts, tels que le harcèlement scolaire, les familles recomposées, l’amitié en général et la sororité en particulier.
Je reste fan !
Désenchantées, Marie Vareille, Charleston, 320 p., 19,90 €
Elles/ils en parlent également : Laure, Petite étoile livresque, Aurélie, Ptiteaurel, Vero
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