n’est qu’un souvenir pendu
à la ficelle d’une forte illusion
ou une pluie qui tombe sans clémence
sur les ombres nichées
dans la poitrine de l’herbe
même si la guerre des esprits étroits
frappe à la porte de mon cœur
et je suis obligé de plier mes ailes
au lieu de survoler les vastes étendues
de terres et de mers
même si l’obscurité piétine de ses sabots
la fondation des rêves
et seule la joie de la mer
reste la pluie d’étoiles filantes
même si la lune est une larme glacée
sur la face de la nuit
et si les pics des montagnes enneigées
ne peuvent pas tremper leurs pointes
dans l’encre du ciel
pour réécrire l’histoire du monde
même si je suis qui je suis
un être ordinaire dans la foule
je ris toujours face à la mort
en lui offrant un tas de métaphores
***
Ionuț Caragea (né en 1975 à Constanța, Roumanie) – Traduit du roumain par ?
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