Le pont de l'Ascension se termine déjà et j'imagine la mine déconfite de certaines personnes ce matin. Sur quatre jours de congé, ils en ont au moins sacrifié un sur la route. Je me demande quel plaisir on peut avoir de s'agglutiner en famille dans un 4x4 durant des heures, avant de s'entasser à nouveau avec des milliers d'autres rats transhumants un peu plus loin, au Sud.
Les bonnes résolutions prises sous l'air covidienne semblent loin derrière. Sans parler des répercussions écologiques de ce type de migration parfaitement stérile.
Et voilà, ce matin, il faut retourner au travail, avec la tête dans le cul, et prendre les téléphones des clients impatients, eux aussi fatigués. On se retrouve avec les collègues au bord de la machine à café... "Ça change du café à 1 euro d'Italie". "Ah t'as aussi été là-bas ?". "Oui, mais juste un jour, le reste du temps, j'étais à Lugano". "Lugano ? Le chef y a aussi été, t'aurais pu le croiser, lol". Sans blagues. Vive l'originalité.
Et dans un mois, on recommence !
Travailler 47 semaines pour se taper 5 semaines de vacances et quelques ponts, durant lesquels on n'a même pas le temps de souffler une minute... Voilà qui ne fait pas vraiment rêver.
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