Résumé : Corée, VIIème siècle. Complots au royaume de Silla.
La Chine des Tang est plus écrasante que jamais. Comment unifier les Trois Royaumes lorsque qu’il faut se méfier de ses frères autant que de ses ennemis ?
Amour, politique, trahison, vengeance, foi, Haneul va devoir apprendre à se servir des armes qui sont les siennes pour survivre dans cette époque chaotique de l’Histoire, où ses croyances sont mises à mal.
Prêtresse du temple Céleste, élevée au sein du palais royal, elle voit ses dieux se faire avaler par un Bouddhisme de plus en plus influent. Ne cache-t-il pas dans son ombre les sombres desseins des Tang qui veulent s’emparer du pays ?
Alors que Silla est plus fragile que jamais, où ira sa loyauté ? À la famille royale ou à la nation ? Haneul, sa sœur l’empoisonneuse, son amant l’écuyer, Mok le prince bâtard, autant de destins qui vont se croiser autour de cette question tragique…
Avis : Haneul est prêtresse à Silla, elle vit dans une prison dorée et sert le roi et surtout les dieux. Elle est naïve, éprouve une foi sans borne pour les dieux et leurs décisions, mais elle va vite déchanter quand elle va comprendre que le monde est bien plus sombre qu’elle ne le pensait. Prise entre les jeux de pouvoirs du roi, de la reine, de leurs enfants, elle va comprendre qu’elle n’est qu’un pion.
Haneul est un personnage que j’ai beaucoup aimé malgré ses erreurs et sa lâcheté. On a envie de la voir grandir, évoluer et comprendre que la liberté est importante. J’ai eu plus de mal avec son entourage, que ce soit sa jumelle Min Jee, le prince bâtard Mok, ou même son « amant » Dokman. Mok aurait de quoi être attachant, mais je n’ai pas réussi à oublier qu’il était un assassin et surtout un violeur et du coup, impossible de l’apprécier. Min Jee est une tête brulée éprise de la liberté, elle est l’inverse de sa jumelle, mais je ne sais pas, je n’ai pas accroché avec elle. Finalement il y a Dokman, que de belles paroles s’écoulent de sa bouche, mais au final il m’a parût lâche et inconstant.
L’intrigue était très bonne, complots, trahisons, on ne sait pas à qui se fier. Haneul, elle même, n’est pas si blanche que ça même si elle pense faire ce qui est juste. Ce monde est fait de traitrise, de renversement du pouvoir, d’intrigues politiques. Et j’adore ça. J’ai aussi trouvé la plume très belle, et très prenante. J’ai apprécié découvrir le monde des dieux comme le voit Haneul, c’est à dire comme une écurie avec des chevaux. Parce que Haneul adore les chevaux et que ceux-ci font partis intégrante de l’histoire.
Bien entendu la fin nous donne envie de lire la suite que je ne tarderai pas à me procurer. C’était une lecture agréable même si les personnages ne sont pas épargnés.
éé