Pixar réalise à nouveau une véritable petite merveille d'animation. Le film peut être vu sous différents angles (et tous à la fois) : images superbes et maîtrisées de bout en bout, des personnages hyper attachants et surtout une histoire d'amour, une critique de la société de consommation et du monde politique et aussi toute une réflexion sur notre avenir à tous... Cela fait 700 ans que les humains ont quitté la planète Terre et Wall·E, le petit robot nettoyeur, est chargé de rendre la planète propre pour le retour des humains devenus des mollusques où tout leur est servi dans un fauteuil. L'écologie et la surconsommation sont des thèmes récurrents de ces derniers temps, le film ne manque pas de les rappeler et de réaliser un satire de notre société future.
Le pari du film était osé, la première heure est quasi sans dialogue, et ça fonctionne à merveille, un retour aux sources des films muets où Wall·E nous rappelle Buster Keaton ou Charlie Chaplin à sa façon. On s'attache beaucoup aux (personnages) robots, où l'humour et la poésie ne manquent pas. J'ai adoré le petit repaire de Wall·E, qui, en nettoyant les ordures, récupère mille et un trésors. Du papier à bulles aux cassettes vidéos de comédies musicales, en passant par des ampoules, des briquets, des jeux... La comédie musicale c'est 'Hello Dolly!' de Gene Kelly (1969) avec Barbra Streisand et Michael Crawford, Wall·E est tout simplement émerveillé devant ces danses et se repasse en boucle la scène 'Put on your sunday clothes' :
Un film bourré de références, littéraires, cinématographiques, musicales, à voir absolument, pour les petits et les grands, et jusqu'au générique de fin, les dessinateurs se sont bien délirés sur ces derniers plans. Un enchantement tant visuel que musical sur des sujets qui nous touche tous et en plus c'est drôletet émouvant, comment peut-on se priver d'un bijou pareil ! A noter l'excellent court-métrage présenté avant le film, 'Presto', le site des lapins en ont parlé avec un p'tit lien de 30 secondes du film.