Pourquoi suis-je resté si longtemps à côté d’elle ? Pourquoi n’ai-je pas succombé plus tôt à sa voix, à son univers ? Désormais, peu importe. Car Lykke Li fait enfin partie de mon univers à moi.
Oui, je connaissais la chanteuse suédoise depuis son tout premier album. De même, comme énormément de personnes, j’avais évidemment entendu son tube « I follow rivers » – tube totalement accidentel tant elle se trouvait à mille lieux de ce que le remix aura fait d’elle, à savoir, l’une des voix des années 2010.
En effet, le duo norvégien Röyksopp ne lui avait pas laissé une aussi belle place sur l’une de ses chansons par hasard sur « Miss it so much » dans leur album Junior ou encore sur « Were you ever wanted », issue de la même période mais officiellement publiée l’année dernière seulement sur leur compilation Lost Tapes.
Avec l’annonce de son cinquième album, dont le titre et, surtout, la pochette illustrent de suite une ambiance pas forcément réjouissante, je dois bien avouer que jamais je n’aurais pensé que Lykke Li deviendrait une chanteuse que j’aime, ou même, que je commence déjà à adorer.
En huit chansons seulement, et à peine trente-trois minutes et trente-trois secondes, EYEYE vient littéralement nous ravir, nous envoûter, nous séduire avec tendresse et mélancolie à la fois. Assurément, il est déjà l’un de mes albums préférés de cette année et le restera inévitablement.
(in Heepro Music, le 28/05/2022)
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