Comme d’habitude, Pékin a fait les choses en grand : un village olympique moderne et confortable, une cantine délicieuse selon les dires des athlètes, des volontaires souriants à chaque coin de rue, une organisation irréprochable...Du coup les autorités ont sans doute pensé que les traditionnels préservatifs gratuits pour chaque délégation seraient superflus. A part dans la clinique du village où 100 000 unités ont été placées avec notices explicatives en trois langues sur les dangers du SIDA, aucun préservatif ne sera mis en libre service pour les athlètes. « En effet je n’ai vu aucun préservatif, a déclaré la championne du monde d’aviron Amber Halliday, athlète australienne. Mais le comité olympique australien a mis un grand bol où tout le monde peut se servir ».
Idem pour l’alcool, persona non grata dans le périmètre du village. « Ce n’est pas le meilleur endroit pour sortir à Pékin » admet un membre chinois du groupe de rock de la seule boîte de nuit du village. Murs et sol gris, pas d’air conditionné, l’endroit censé faire danser les sportifs en manque de romance ferme à minuit. Mais de nombreux athlètes comptent bien sortir de leur prison dorée et découvrir les bars pékinois une fois la compétition terminée.
La liste des interdits est longue : pas de frigo dans les chambres, au cas où un athlète serait tenté de ramener des bières, ni de jeu d’argent. Un DVD ce soir ? Le choix se restreint à quelques films « familiaux »... Comme le résume Catherine Bremer, journaliste chez Reuters : « passer une soirée au village olympique ? Ca craint. »
Selon Time Magazine, en 2000, Sydney avait dépêché 10 000 prostituées pour satisfaire 150 000 clients par jour. Encore un plaisir qui sera absent des Jeux de Pékin, puisqu’il n’y a officiellement pas de prostitution en Chine... Les athlètes masculins pourront toujours se consoler sur le fait qu’il y a un nombre record d’athlètes féminines en ces 29ème Olympiades, soit 45% du total.
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