Difficile de dédier un blog au kitsch si on ne sait même pas ce que c’est, vous ne croyez-pas ? Avant d’entrer dans le cœur du sujet, plongeons-nous donc dans l’histoire trépidante de ses origines.
Tout le monde l’aura deviné, le kitsch (qui peut s’écrire également kitch) est un mot d’origine allemande… Enfin apparemment, car si l’on se réfère à l’article de Wikipédia (http://fr.wikipedia.org/wiki/Kitsch), ses origines étymologiques sont plutôt incertaines : du verbe verkitschen qui signifie « brader », « vendre quelque chose à la place de ce qui avait été demandé » ; du verbe kitschen, « ramasser des déchets dans la rue » ; ou du mot anglais sketch (« saynètes ») prononcé à l’allemande.
Ce dont on est beaucoup plus certain, c’est que le terme est apparu dans les années 1860-1870 en Bavière (en Allemagne) dans le milieu des marchands d’art et désignait au départ « la production artistique et industrielle d’objets bon marché ».
Des imitations de grands classiques
Ca veut dire quoi exactement ? La deuxième moitié du XXe siècle est bien connue pour être la période d’expansion de l’industrialisation, de l’urbanisation et de la consommation de masse (la fameuse Révolution industrielle). Les Bourgeois, qui essaient de copier les élites, commencent à acquérir des imitations de grands classiques de l’art, souvent agrémentés de décorations superflues (je résume).
Shocking ! Le mauvais goût de masse est né, résumé en un seul mot : le kitsch (on comprend alors pourquoi l’étymologie, même approximative, du mot kitsch est plutôt péjorative).
“Le kitsch réjouit les uns, rebutte les autres”
Le kitsch, comme tous les grands courants artistiques, a ensuite connu une seconde phase au milieu du XXe siècle, où il s’agissait cette fois plus d’une critique du kitsch comme grand outil de manipulation des masses (rappelons que cette période de l’Histoire est connue pour avoir abrité beaucoup de conflits opposant capitalistes et marxistes). Pauvre petit kitsch, tant malmené à travers l’Histoire…
Depuis, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts (et beaucoup de thèses ont été écrites sur le sujet) et si nous ouvrons notre dictionnaire (le Petit Larousse pour ma part) au mot kitsch, nous trouvons cette définition : « se dit d’un objet, d’un décor, d’une œuvre d’art dont le mauvais goût, voire la vulgarité, voulus ou non, réjouissent les uns, rebutent les autres ». Voilà ce qu’est au final le kitsch aujourd’hui : un bric-à-brac d’objets et d’œuvres, tous victimes de notre subjectivité !
Qu’est-ce qui est kitsch ? Qu’est-ce qui ne l’est pas ? Difficile d’éluder la question, car chacun a en effet une idée très personnelle du bon goût… Hautement philosophique comme réflexion (un éventuel sujet pour le Bac ?).
Dans ce blog, je vous propose donc une vision du kitsch (tendance nostalgique)… Cependant je suis ouverte à toutes propositions. Le kitsch est par définition à tout le monde !
Je recommande la lecture de l’article de Wikipédia précédemment cité, http://fr.wikipedia.org/wiki/Kitsch, pour ceux qui veulent en savoir plus sur la question. Pour les très forts en anglais, la version anglo-saxonne est beaucoup plus riche, http://en.wikipedia.org/wiki/Kitsch.
Kitty