"Surveillance" laisse un arrière-goût amer

Par Mahee

Malsain. C’est le premier adjectif qui vient à l’esprit lorsque l’on sort de la séance de Surveillance, le premier film de Jennifer Lynch. Oui, la fille de David. Forcément, lorsqu’on a ce réalisateur pour père, cela doit être dur de s’extraire de son univers...

Note :


Tout débute comme une banale affaire de meurtres en série : cadavres, témoins, police et FBI. Pourtant, au vu des toutes premières scènes, et à la façon dont est filmé le meurtre, on se doute que la réalisatrice ne va pas s’en tenir à une investigation "classique".
On assiste donc à l’interrogation des témoins. Trois personnes ont réchappé à la tuerie : un flic, une jeune camée et une enfant. Elles témoignent simultanément, dans trois pièces différentes, sous le regard d’un inspecteur du FBI. La confrontation des trois points de vue est intéressante, de même que le décalage entre les faits racontés et les images réelles. Le spectateur découvre l’histoire de cette manière petit à petit. Et commence à démêler les fils.
La mise en scène porte le suspense. Ainsi qu’une impression désagréable, qui s’insinue progressivement. Plans rapprochés, séquences assez lentes, photographie un brin vintage mettent en place une ambiance lourde.
Par ailleurs, les acteurs sont très convaincants. Au final, on entre totalement dans l’enquête policière. Et on en ressort totalement estomaqué, car la fin vaut le coup.
Cependant, je n’ai pas totalement aimé ce film. Même si dans le genre des thrillers glauques il est très bon, je crois que je n’aime pas tant que ça cet arrière goût amer que l’on a lorsque l’on sort de la salle... Âmes sensibles s’abstenir.