Un abricot sur la tête : une vie d’artisan solitaire
Théâtre Beaux Arts Tabard, Montpellier, 6 mai 2022
Ne cherchez pas la blague, c’est vous la blague Michel Dallaire
Un abricot : Léon Tramp, des talents de musicien
Voilà j’étrille un tout nouveau spectacle, un abricot sur la tête, celui qui me tient à cœur (non pas l’abricot) depuis des années, parce qu’il fait appel à tous mes « talents » de musicien. Depuis l’âge de 14 ans où j’ai commencé » la guitare, jusqu’à ce jour béni où enfin je mets sur scène le scénario de mon enfance.
M. Pellegrini, un prof épatant
Je me souviens de M, Pellegrini, mon prof de guitare (Narciso Yepes), j’ai en mémoire son gros ventre, ses gros doigts, lui qui jouait avec grâce à chaque rendez vous, le moindre morceau de musique. Rude apprentissage que de jouer de la guitare au milieu d’ accordéons railleurs Pourtant tous les moments passés à apprendre un peu de guitare sont gravés pour un bout de temps, juste au dessus de mes épaules
Bastid Art : un bon souvenir financier, un mauvais souvenir humain
Un abricot étrillé bien avant chez Bastid Art pour un noël calamiteux en 2021, pas le spectacle, non, mais l’orage qui a failli assassiner mon ampli principal, Bastid art a fait les frais du produit créer quelques temps plus tôt, je rappelle aux non initiés qu’on ne crée par un spectacle en moins de deux ans, mais plus certainement un produit en 2 mois, d’aucuns programmateurs semblent tomber des nues.
Un métier ambivalent
C’est toute l’ambivalence de ce métier, on joue pendant 2 ans avec un produit perfectible, mais il faut bien manger, Si on se laissait du temps, on crèverait la dalle pendant une paire d’années. Je ne parle pas bien entendu des artistes subventionnés avec qui on est aux petits soins financiers et qui pondent en quelques semaines un spectacle clé en mains , un spectacle.heu…. subventionné.
Imagination quand tu nous tiens
Quand on n’a pas le rond, l’imagination galope, et surgissent du diable vauvert des scénarios de campagne, la mienne, au bord des rivières avec barrages, constructions de cabanes et autres indiens hostiles (une méprise d’enfant).
Bref ça avance, j’ajoute, je peaufine, je perfectionne, je joue, je prends plaisir et comme prévu moi le compagnon du devoir artistique je creuse un sillon de labeur, parce que c’est ma vie d’artisan (artiste) solitaire, plus le clown est vieux meilleur il est (Michel Dallaire), certes, ça n’empêche pas de bosser, poil au nez.
Pouet