Et bien oui, c'est possible aujourd'hui. Des organismes américains proposent des "toxic tours" aux touristes en manque de pollution. Partir à la conquête des sites les plus pollués et détériorés par l'industrie, il fallait y penser ! La pollution est aujourd'hui au sommet des débats à l'ouest, mais il fallait s'en douter, le pays de la liberté ne s'est rien refusé à part protéger son environnement.
Si visiter des poubelles industrielles peut calmer nos ardeurs de consommateur, pourquoi pas, mais je reste persuadée qu'il faut être américain pour adhérer à ce concept. Je ne critiquerai pas l'idée, mais à chacun sa méthode. Pour ma part, je me contenterai d'internet et de Google Earth (1), deux excellents moyens d'illustrer sans danger l'état actuel de notre planète (quoique qu'avec Miss Wifi...).
Que nous le voulions ou non, nous sommes continuellement intoxiqués. Devoir assimiler "loisir" avec "bol de pollution" est tout de même un sacré challenge qui demande un certain courage.
Voici quelques photos de sites industriels pollués sur les 344 répertoriés par Superfund365 (site en anglais). Le site Field Brook dans l'Ohio détient le record avec plus de 1500 contaminants à son actif.
Eau polluée sur le site Leviathan, une mine à ciel ouvert en Sierra Nevada
Ce site abandonné, constitué de plusieurs mines, s'est transformé en décharge.
Les mines ont été remplies d'ordures, de produits chimiques et métaux.
Iron Mountain Mine - Exploité durant des années (extractions de fer, argent,
or, cuivre, zinc et pyrite), ce site est aujourd'hui fortement contaminé ainsi
que la rivière Sacramento (acide, métaux lourds)
Raffinerie Diamond Head Oil - New Jersey
des volontaires de River Restoration nettoyent la rivière
Quelques sites en anglais :
SVTC : Silicon Valley Toxic Tour
Photo Gallery :: Morgantown Toxic Tour 2008
Video : Toxic tour Richmond - California
(1) Une parenthèse à ce sujet : Même si des associations ont recours à des outils comme Google Earth, ceux-ci servent avant tout l'économie capitaliste. De plus en plus de ventes immobilières sont visibles sur Google Earth. Au Costa Rica par exemple, l'Institut National du Tourisme (ICT) utilise Google Earth Pro pour appliquer sa lamentable politique touristique. De plus, lorsqu'un dirigeant politique revend un bout de côte costaricienne à l'industrie touristique, il opère avec l'aide de l'ICT. Les millions de dollars doivent pouvoir se dessiner sur une carte, il faut donc gommer les forêts et mangroves et présenter L'ENDROIT idyllique pour un projet eco-touristique, mais je reviendrais plus tard sur ces touristes qui tuent notre nature.