Ligue 1: La reprise n'effraie pas Lyon

Après quelques semaines, voire mois, de repos bien mérités, les footballeurs de notre chère Ligue 1 retrouvaient les terrains en ce week end du 9 et 10 août pour la reprise d'un championnat qu'on espére, comme chaque année, passionant. Si d'enseignements il n'y a jamais à tirer d'un retour à la compétition après une si longue période de disette footballistique, on peut néanmoins concéder une chose: Lyon reste affamé, et les champions de France n'y vont pas par quatre chemins pour l'expliquer. Son dauphin, Bordeaux, a également bien débuté, tandis que Marseille, et surtout Paris, ont connu des destins différents. Retour sur cette première journée de championnat, où 24 buts ont été inscrits.

Lyon et Bordeaux déjà aux commandes:

Ils nous avaient livré un suspense passionant et presque eternel l'an passé, les Girondins de Bordeaux et l'Olympique Lyonnais nous promettent de remettre le couvert cette année. Lyon, qui a fermé le bal de cette ré-ouverture de notre feuilleton préféré, a davantage impressioné que son adversaire, certes, mais il possède des joueurs d'une qualité supérieure, à commencer par un certain Karim Benzema. Le meilleur buteur du dernier championnat a marqué de son empreinte la reprise, en inscrivant les deux derniers buts de son équipe. Lyon menait alors déjà d'un but, inscrit dès le premier quart d'heure par le fraichement recruté Makoun, arraché 14M€ au LOSC de Claude Puel, nouvel entraineur de... Lyon. Les coéquipiers du capitaine Juninho aurait pu aggraver la marque dès la fin de cette première période, sans un Carrasso vigilent. La seconde période allait finalement avoir raison de la volonté farouche, mais maladroite, des toulousains de ne pas repartir avec "une valise". Un enchainement contrôle poitrine - frappe, puis un but plein d'opportunisme plus tard, et le numéro 9 des bleus faisaient taire les détracteurs qui avaient peur de le voir vivre une saison délicate après son exceptionnel cru 2007-2008. Mais pour Benzema, marquer c'est comme le vélo, ca ne s'oublie pas. Et le dicton serait le même si on associait Lyon et gagner. Quoi qu'il en soit, les choses sont clairement définies. Les hommes du président Aulas seront présents cette saison, malgré le fait qu'ils soient définitivement attendus à chaque rencontre qu'ils vont disputer. Mais la pression, on le sait, ils adorent ça. Et quoi de plus normal donc que de les voir déjà au sommet du classement...

Un classement où Bordeaux figurent bien également. Vice champion de France, le club de Jean Louis Triaud a vaincu, péniblement, une équipe de Caen surprenante. Les deux YG, Yoann Gourcuff et Yoann Gouffran, ont fait parler la poudre en prouvant, comme lors du récent trophée des champions, que leur adaptation à leurs nouvelles couleurs n'avaient pas connu de difficultés. Le premier à tout d'abord égalisait, tandis que le second montrait beaucoup d'activité sur le front de l'attaque, épaulé par un Chamack impressionant la semaine passée face à Lyon. Mais comme souvent à Bordeaux depuis janvier, celui qui finit toujours par faire la différence, c'est Cavenaghi. Entré peu avant la pause pour palier la blessure à la cheville du marocain, il a trouvé la faille, comme souvent de manière peu maradonesque, mais toujours efficace, sur un bon coup franc de ... Gourcuff, encore une fois. Laurent Blanc pouvait enfin souffler, à dix minutes du terme, après avoir été mené pendant un bon moment, Nivet ayant ouvert le score au quart d'heure de jeu. Le transfuge de Troyes profitait d'un bon service de Savidan pour ajuster Ramé et donner l'avantage à ses couleurs. La suite on la connait, et Bordeaux entame bien son championnat, plein d'ambitions, et plein de points. Le moral est au beau fixe, le jeu est présent, il faudra confirmer dans une semaine du côté du Parc des Princes.

Paris battu, Marseille frustré:

Un Parc des Princes qui ne fera certainement pas de cadeaux à ses joueurs samedi soir. Très patients l'an passé avant de voir leur équipe dégringoler de match en match, les supporters du club de la capitale ne devraient pas se montrer tendres aussi longtemps cette saison. Battus d'entrée de championnat par une équipe de Monaco pourtant moribonde, les hommes de Paul Le Guen ont trouvé le moyen de laisser des points en route dans une rencontre où leur nombre d'occasion n'excédaient pas le nombre de but inscrit. Pauvres techniquement, et courts physiquement, les coéquipiers du nouveau capitaine Makélélé, encore en phase de reprise, n'ont pas rassuré les amoureux du club, encore traumatisés par le parcours parisien du dernier excercice. En présence de Sessegnon, et en attendant un attaquant de grande valeur (Kezman?), les souhaits des virages Boulogne et Auteuil pourraient peut-être être exhausés. En attendant, c'est Monaco qui a pris trois points samedi soir. Après une première période cadenassée, les hommes de Ricardo repartaient pied au plancher en seconde période, et c'est logiquement qu'ils trouvaient l'ouverture en fin de match, sur un bon service de Meriem pour une tête lobée du grand Nimani. Un seul but qui suffisait amplement au bonheur du Stade Louis II.

Les buts il fallait aller les chercher du côté du stade de la Route de Lorient samedi soir. En effet, au terme d'un match explosif et complétement fou, Rennes et Marseille se sont séparés sur le score hallucinant de quatre partout. Après avoir mené 3-1 puis 4-3 durant les arrets de jeu, les hommes d'un Eric Gerets très ambitieux ont toujours trouvé le moyen de se faire rejoindre. Etincelants offensivement, les carrences défensives des olympiens ne leur ont pas permis d'accrocher trois points qui leurs tendaient les bras. Après une ouverture du score rapide de Thomert, Marseille faisait alors le show pendant une demie heure, marquant à trois reprises par Koné, Ben Arfa et Niang. L'ancien lyonnais, au sommet, avait alors epoustoufflé la rencontre de tout son talent, et sa sortie en fin de match avait diminué la puissance de l'attaque sudiste. Entre temps, Thomert, à nouveau, avait redonné espoir à ses couleurs, avant que la fin de match de s'emballe. En quatre minutes, Rennes égalisait par une malheureux but contre son camp de Mandanda, avant que Grandin ne croit donner a victoire à son équipe en marquant dans le but vide à la 91ème minute. C'était sans compter sur la volonté de Bruno Cheyrou qui marquait d'une tête puissante sous la barre. Au terme d'un des matchs, déjà, de la saison, le partage des points semblaient logique. Et tellement le spectacle était beau, des matchs nuls de cet accabit, on en redemande!

Deux sur trois pour les promus:

Dans les autres rencontres de cette première journée, retenons que deux promus l'ont emporté. Grenoble, a qui on annonce une saison longue et difficile, a ainsi été battre Sochaux sur sa pelouse, en toute fin de rencontre. Après avoir été mené au score sur un but de Erding, les hommes de Mehmet Bazdarevic ont retourné une situation compliquée en inscrivant deux buts dans les cinq dernières minutes sur des réalisations signées Akrour et Moreira. Dominés durant toute la rencontre, les isérois peuvent s'estimer très heureux d'obtenir trois points qui vont forcément compter à la fin de la saison. Les bons comptes faisant les bons amis, Le Havre sait également qu'une victoire apporte un précieux sésame de points, et leur courte mais importante victoire face à Nice leur permet de partir du bon pied. Si ils ont perdu Hoarau, parti au Psg durant l'intersaison, les normands ont gardé leur buteur Lesage, qui leur a permi de prendre le dessus sur les aiglons en marquant à un quart d'heure de la fin. Le champion de France de Ligue 2, club doyen du football français, a de la ressource, et l'a prouvé sur cette rencontre.

Enfin, le troisième promu, Nantes, a de son côté été battu du côté de Auxerre. Après avoir recollé au score par De Freitas, consécutivement à l'ouverture du score de Jelen, le club sept fois champion de France a fini par céder sur une réalisation de l'ancien Sochalien Quercia, qui inscrivait là son premier but sous ses nouvelles couleurs. A retenir également qu'un penalty de Jallet a permi à Lorient de s'imposer au Mans, tandis que c'est sur le même excercice, mais sur une décision arbitrable contestable, que Valenciennes est venu à bout de stéphanois peu inspirés. Le seul 0-0 de cette ouverture du championnat de France a eu lieu à Marcel Picot, où Nancéins et Lillois n'ont pas su en découdre. Rendez-vous dans une semaine, on commencera à y voir plus clair!