Bush double Sarkozy sur les droits de l'Homme en Chine

Publié le 11 août 2008 par Juan

Après avoir assisté à un office religieux dans un temple protestant de Pékin, le président Bush a déclaré que Pékin n'a rien à craindre de la liberté religieuse, et a critiqué le manque de respect des droits de l'homme lors de sa visite en Chine.
Même si l'attitude de Bush ne manque pas de sel, venant du président ayant installé la prison sans droit de Guantanamo, la comparaison avec le silence de Sarkozy est douloureuse pour l'image de la France.
"George W. Bush persiste et signe. S'exprimant sur le sol chinois le jour même de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques, le président américain a de nouveau appelé Pékin vendredi à "laisser les gens dire ce qu'ils pensent". Mais il a également donné des gages d'ouverture et indiqué qu'il laisserait le sport reprendre ses droits sur la politique dans les prochains jours. "Nous sommes profondément persuadés que les sociétés qui autorisent la libre expression des idées ont tendance à être les plus prospères et les plus apaisées", a encore déclaré George W. Bush vendredi en inaugurant la nouvelle ambassade des Etats-Unis en Chine, la deuxième plus importante au monde après le complexe fortifié de Bagdad. "Je me réjouis de soutenir nos athlètes", a-t-il déclaré. "Je ne ferai aucune prévision sur le nombre de médailles, mais je peux vous dire que les athlètes américains sont prêts à concourir, dans l'esprit de l'amitié." (source)
George Bush reste 4 jours à Pékin. Nicolas Sarkozy est rentré dès samedi se reposer au Cap Negre (Var). La presse française s'avère finalement très critique a l'égard de ce déplacement que d'aucuns jugent a minima inutile et négatif.
Vendredi, Nicolas Sarkozy a certes remis au président chinois deux listes de prisonniers politiques que l'Europe voudrait voir élargis par le régime. Mais, comme l'ecrit Bruno Philip dans Le Monde daté du 10 août , "la façon dont l'Elysée décrit ce geste et la courte conversation sur les libertés qu'ont eue les deux présidents laissent cependant sceptique sur les conséquences positives de ce genre de rituel obligé."
Seul le JDD du 10 août se permet une description élogieuse de ce déplacement, photo du jeune Louis Sarkozy embrassé par Vladimir Poutine à l'appui.
Louis
C'est un petit garçon à lunettes, T-shirt et baskets, qui monte le premier dans l'avion, à Nice. Le Président bavarde avec son ami Christian Estrosi, le maire de Nice, venu le saluer, aux côtés du préfet, barbe poivre et sel, une sorte de Capitaine Haddock en grand uniforme blanc.
Nicolas Sarkozy est descendu avec son fils d'un hélicoptère arrivant d'Hyères. Louis, 11 ans, vient de passer huit jours au cap Nègre. Ce seront ses premiers JO. Les premiers de son père, alors étudiant, étaient ceux de Munich (1972). "Je suis heureux que Louis vienne avec moi. Il va dormir dans ma cabine. On va survoler ensemble la Sibérie."
Louis porte maintenant un blazer bleu marine. Il vient de retrouver son papa qui déjeunait avec les 70 chefs d'Etat et l'emmène au village olympique. Il ne lâchera pas la main de son père pour saluer les athlètes français et entonner la Marseillaise avec eux.
Les Chinois sont comme les Africains: ils attachent beaucoup d'importance à ces présences familiales. Le président chinois savait que le Président était venu avec son fils, tout comme, en novembre, Nicolas Sarkozy était accompagné de sa mère, Dadou. Nicolas Sarkozy en a été remercié spécialement.
Dans l'avion du retour, "Loulou" est fatigué. Il a remis un sweat-shirt. Les yeux encore plein des étoiles de la cérémonie d'ouverture. "J'ai adoré quand les cinq anneaux se sont levés." Un dernier fromage blanc - comme son père - et il file regarder un film. "Je suis fier de lui, il a tenu le coup."


Nicolas Sarkozy a-t-il cependant profité de son périple chinois
pour discuter de la guerre en Ossétie du Sud avec Vladimir Poutine ? On nous dit que oui. Reconnaissons que c'est une bonne chose, tant ce conflit aux portes de l'Europe est ahurissant. Depuis le Cap Nègre, Sarkozy multiplie les communiqués sur cette crise. Son dernier explique qu'"après le retrait des forces géorgiennes d'Ossétie du Sud, le président de la République estime qu'il existe désormais de réelles perspectives pour parvenir rapidement à une sortie de crise".
La situation entre la Géorgie et la Russie, dimanche 10 août 2008, heure par heure 20h21: Selon le ministère russe de la Défense, des navires russes ont coulé une vedette lance-missiles géorgienne qui tentait de les attaquer.
20h: Premier bilan.
Environ 40.000 personnes ont été contraintes de quitter leur domicile en raison du conflit en Géorgie, a annoncé dimanche à l'AFP une porte-parole de la Croix-Rouge internationale.
19h56: Les Géorgiens retirent leurs soldats de Tskhinvali.
Selon l'état-major russe, cité par l'agence RIA-Novosti, les forces russes de maintien de la paix contrôlent en «grande partie» la capitale de l'Ossétie du Sud.
19h44: L'existence de la Géorgie est menacée.
C'est ce qu'a déclaré le président géorgien, Mikheil Saakachvili.
19h26: Nicolas Sarkozy se rendra à Moscou en début de semaine,
selon le Kremlin. Dans la journée, le président français, qui préside actuellement l'UE, avait déjà déclaré qu'il estimait qu'«il existe désormais de réelles perspectives pour parvenir rapidement à une sortie de crise» en Ossétie du sud, «après le retrait des forces géorgiennes» de cette république séparatiste, selon un communiqué de l'Elysée.
18h45: Moscou fixe ses conditions.
La Russie a appelé dimanche la Géorgie à «retirer complètement» ses troupes d'Ossétie du Sud avant toute discussion, affirmant que des soldats géorgiens s'y trouvent encore, au cours d'une conversation téléphonique des chefs de la diplomatie des deux pays, selon l'AFP.
18h27: Du renfort.
Les 2.000 soldats géorgiens déployés en Irak ont commencé dimanche à quitter le pays pour rentrer en Géorgie prêter main forte aux troupes engagées dans des combats en Ossétie du Sud, a annoncé à l'AFP l'armée américaine. Une information confirmée par les autorités géorgiennes, qui affirment qu'une partie du contingent est déjà revenue ce dimanche.
18h14: L'ambassadeur américain à l'ONU accuse la Russie d'empêcher le retrait des forces géorgiennes de l'enclave séparatiste d'Ossétie du Sud et appelle à un cessez-le feu immédiat.
18h09:
Le ministère géorgien de l'Intérieur, tout comme le secrétaire général adjoint de l'ONU chargé des affaires politiques avant lui, confirme que des bombes ont été larguées par les Russes près d'une piste de l'aéroport international de Tbilissi. Au moins une bombe serait tombée à 200m d'une piste de l'aéroport de Tbilissi, selon le ministère géorgien de l'Intérieur.
17h35: Dialogue?
Le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, a réussi à mettre en contact direct ses homologues russe et géorgien, a annoncé dimanche le ministère allemand.