Merci à Clément Mao-Takacs qui a publié cet extrait sur son compte twitter.
Lettre du 23 juillet 1911 de Hugo von Hofmannsthal à Richard Strauß
L'élément proprement poétique d'une création, son contenu véritable, ne sont jamais compris d'emblée. On comprend ce à quoi il n'y a rien à comprendre, l'anecdote plate : Tosca, Madame Butterfly, etc. Les éléments supérieurs, essentiels, demeurent méconnus, sans exception... le noyau poétique n'est compris que lentement, très lentement ; cette compréhension, elle émane de quelques personnes, proches du poète, et il lui faut des décennies pour se répandre. Mais bien entendu, l'œuvre doit également posséder une force qui s'exerce même sur la masse de ceux qui ne comprennent pas. Cette force, c'est celle des phénomènes qui ne sont ni futiles, ni ordinaires. Tel a été l'effet produit par Elektra et par Le Chevalier à la rose
image Hugo von Hofmannsthal en 1893, source