Suivant les séries éliminatoires de hockey de la LNH, depuis quelques semaines, j'ai été aussi épaté par ce qui se passait sur les patinoires que dégoûté par ce qu'on me harcelait entre les arrêts de jeu. J'ai connu une époque franchement pas si lointaine où quand il y avait une pause commerciale, on revenait au match qui ne cessait pour absolument rien. Parfois, on manquait même un peu d'action (parfois même un but!) simplement parce que le match n'était en rien soucieux des caméras ou des télés. Les pubs étaient alors forcées à 10-15 secondes.
Le hockey de la LNH c'est maintenant ça. Dominé par l'argent au point qu'une lumière rouge, près du banc des pénalités indique aux arbitres quand reprendre le jeu, une fois les commerciaux terminés. Parce que maintenant TOUS les matchs sont diffusés, avant c'était un ou deux par semaine. Hier, il me semble. Le boss, c'est maintenant la télé dans la LNH.
Mais je n'écoute pas en sourdine tout le temps. Et là, l'agression devient formidablement lourde.
Bet99, Bet365, Betmgm, BetTy&Veronica, BetMidler, CHRIST! Bet365!!!! on suggère dans le nom même de jouer TOUS LES JOURS D'UNE ANNÉE!!!
Des gens qui nous parlent directement à la caméra pour que ceux qui les paient, forcément très très grassement, puissent mettre la main plus profondément dans nos poches.
C'est une blague de mauvais goût qui fait tache d'encre. Je me suis posé la question très franchement, quand mes enfants auront mon âge, dans quelques 30 ans, parleront-il de cette époque aussi risiblement que nous parlions des pubs de cigarettes des années 60-70 ?
Les sites de paris semblent être les uniques commanditaires des matchs de la LNH. Et ils paient forcément bien. Georges St-Pierre, Wayne Gretzky, Auston Matthews, Aaron Paul, Matthew Barnaby, Oh! un pou! Renaud Lavoie, et combien d'autres ? nous parlent de "jouer responsablement". On nous promeut de manière excessive, un potentiel de dépendance important. Grave. St-Pierre, Gretzky Matthews...ça n'a pas besoin d'argent...Les publicitaires doivent payer la lune et même une galaxie ou deux.
Dans la catégorie du plus égaré: le journaliste Renaud Lavoie. Un jugement qui laisse pleinement à désirer depuis toujours et qui est profondément absent de cette pulsion marketing.
L'acteur est connu principalement pour le rôle qui l'a propulsé comme visage à reconnaître partout dans le monde: Jesse Pinkman ; jeune dealer de drogue s'associant à son plate professeur de chimie afin de former un véritable empire du commerce...DE LA DÉPENDANCE AUX DROGUES!!! dans l'excellente (et à voir!) série Breaking Bad.
Ça ne s'invente pas.
6 mots en majuscules: TU NE PEUX PAS BATTRE LA MACHINE.
Ce sont des mots immensément importants qu'il faille dire aux accrocs du jeu.
Vous comprendrez que je n'en suis pas. Je n'achètes pas de billets de loto non plus.
Voyez ? Je me dis anti marketing et voilà que je vous suggère, pas une, mais 2 (très très bonnes) séries télés. (Good Girls aussi-Breaking Bad au féminin, c'est sur Netflix, fameusement drôle en plus).
Moi c'est du yogourt ou du pop corn. Eux c'est du poison. Ne sombrons pas dans le sommeil profond. Mais cesser de sonnez à nos portes.
J'invite à largement les écouter en sourdine. Renaud Lavoie, en sourdine en tout temps, idéalement.
*Remplissant un sondage gouvernemental sur ma nature autochtone, j'ai dû demander à ma conjointe, je ne le savais pas, c'est dire mon intérêt, combien je gagnais par année. (elle travaille à la banque).