Les "bénéficiaires" de la CMU dans le viseur

Publié le 10 août 2008 par Rebus

 Je mets des guillemets à bénéficiaires car, quoi qu'on puisse en dire côté décomplexés, être en situation d'usager CMU est rarement un bénéfice, tant cela traduit une précarisation de la situationn de la personne dite "bénéficiaire"

 Mais ça fait partie des mythes qu'il faut démolir, comme celui du chômeur parasite ou du rmiste heureux.  Tous ces lieux communs du panthéon sarkozyste ayant permis l'élection du TGH, lieux communs véhiculant toujours le rejet de l'utre, quelque soit cet autre, et la bouc -émissairisation (sic) d'une partie de la société.

 Diviser pour régner , c'est l'un des points principaux de la politique du décomplexé en chef et de ses sous fifres. Désignons chaque jour qui passe une nouvelle catégorie à la grogne populaire; de préférence une catégorie bien peu à même de se défendre. On obtiendra un micro débat, qui fera les délices des lecteurs (ils existent vraiment ?) de torchons réacs comme Valeurs Actuelles, toujours prompts à s'indigner des avantages indus de ces salauds de pauvres (mais rarement des émoluments des Pat Russo et autres Tchurruck).

 Là, pour la CMU, on voit que la décomplexification ateint peu à peu toutes les couches de l'administration.  Le directeur de  la CNAM vient ainsi de publier une bafouille par laquelle il autorise les médecins à s'en prendre (autorise et même plutot incite) aux "bénéficiaires " CMU ayant un comportement innaproprié.

 Brave petit soldat du sarkozysme en mal de promo ce Frédéric Van Roekeghem. Qu'est ce qu'un type aussi associal, bouffeur de pauvres et autres, tenant de la philosophie gerbante qui va avec, fout dans un organisme public ? Eh, mon grand, si tu es friedmanien à ce point, assume, file dans le privé ou tu pourras voir  de près le monde sanctifié de l'initiative personnelle, libéré des parasites divers et de la tutelle de l'État.

 Il y a peu, on avait réintroduit le mythe du chômeur fainéant, que l'on peut mainteant forcer à accepter n'importe quel sous boulot, ou du rmiste nanti ; voici celui du CMUiste, pourrisseur de la vie de nos bons docteurs.

 Heureusement que tous les toubibs ne s'assoient pas sur la déontologie, la preuve par le Comegas, qui avait donné l'alerte face aux refus de certains de leurs confrères de soigner les patients CMU. Le Comegas avait à l'époque saisi la HALDE. Face à la bafouille du décomplexé de la CNAM, il réitère et saisit à nouveau la Halde.

 Pas de doute, vacances ou pas, pas de répit dans la dégueulasserie quotidienne décomplexée. Gerbifiant, non ?