"Euroflora" existe depuis 1966 et on le considère comme la vitrine de la floriculture en Italie. Une fois arrivés à Gênes, les jardiniers du Jardin Exotique ont mis une semaine pour déballer les végétaux et composer un massif de 6 mètres de diamètre avec pour centre une plante d’environ 5 mètres de haut. Puis, à la fin de l’exposition, il a fallu remballer le tout, repartir et replanter à Monaco. Le Jardin Exotique a présenté 26 plantes et obtenu 8 prix, toutes catégories confondues, dont 7 premiers prix. En 2021, le prestigieux guide Ulysse l’avait déclaré un des plus beaux jardins du monde. Il aura fallu un mois entier de préparation pour l’acheminement des plantes, emballages faits sur mesure faits de bois, de paillasson de kraft et de paille de coco. On n’avait pas connu de semblable transfert depuis celui des cactées venues des jardins Saint-Martin au nouveau Jardin Exotique il y a un siècle. Actuellement ce dernier est fermé, on y réalise, d’importants travaux de sécurisation et de consolidation.
Tout a commencé à la fin du XIXe siècle quand Augustin Gastaud, jardinier-chef des jardins Saint-Martin à proximité du Palais princier sur le Rocher, a planté des "succulentes", autre nom des plantes grasses, originaires du Mexique pour la plupart. Le Prince Albert Ier décide de leur consacrer un jardin. Il sera installé sur un terrain escarpé du quartier des Révoires surmonté d’un petit observatoire. On y trouvait déjà des agaves et des figuiers de Barbarie. Les travaux d’aménagement débutent en 1913 sous la direction de l'ingénieur des Travaux Publics Louis Notari. Ils dureront plus de vingt ans en raison de l’étendue du terrain, 11.500 m2 et surtout de sa forte pente ainsi que du transfert des plantes. Le Prince Louis II qui avait succédé à son père Albert Ier le 26 juin 1922 l’inaugure officiellement le 13 février 1933. L’ingénieur agronome Louis Vatrican en sera le premier directeur, de juillet 1935 à avril 1969. Grâce à lui, le jardin acquiert une renommée internationale et pour lui rendre hommage, un cactus découvert en Bolivie lui sera dédié Vatricania guentheri. Le lieu fut d’abord appelé "Jardins Suspendus" puis "Jardins Exotiques" et depuis le début des années 1940 on ne dit plus que "Jardin Exotique de Monaco". On y recense plus de vingt mille plantes appartenant à 3.000 espèces originaires du Mexique, des Antilles, d’Amérique du Sud et d’Afrique Australe, aux formes les plus extravagantes et toutes parfaitement acclimatées dans ce cadre splendide dominant la Principauté et la mer Méditerranée.
Les visiteurs peuvent aussi se rendre à la grotte voisine, dite "grotte de l'Observatoire", ouverte au public en 1950. Découverte en 1916, on y trouve des traces d'habitat humain préhistorique. Plusieurs d’entre elles sont exposées au musée d'anthropologie préhistorique de Monaco situé dans le jardin.
Le 31 octobre 2017, S.A.S. le Prince Albert II accompagné du maire Georges Marsan, de Monseigneur Bernard Barsi, archevêque de Monaco et de Serge Telle, ministre d'Etat, inauguraient le nouveau Centre botanique. On y conserve une collection de référence de cactées et autres plantes succulentes, 10.500 exemplaires sous verre y sont hébergés et chaque année, des milliers de sachets de graines sont envoyés dans plus de 500 jardins botaniques du monde.
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