Le ton est tout de suite là : « C’est tout petit une paire de couilles. Ça tient dans une main. (…) C’est quand même curieux : tout le courage de l’homme est dissimulé à un endroit qu’un simple coup de genou peut réduire à néant. » Et il faut lire la suite : une femme, pour fuir la violence d’un homme (le courage n’a rien à voir avec la force), élève seule ses trois enfants, désignée comme folle par le père qui pourtant ne voit aucun inconvénient à lui laisser les enfants, et par des proches. Elle essaie de comprendre pourquoi et comment cela a pu se produire. Elle n’est sans doute pas un cas unique puisque la société a attendu 1970 pour supprimer la notion de chef de famille et abroger l’obligation d’obéissance de l’épouse. Mais elle est donc seule, avec ses trois enfants, autant dire qu’elle souffre d’une absence de solitude. Et se met en quête d’un amour, un amour sur qui elle peut compter.
Ce livre explose de rage et de courage.