Une religieuse prend en photo l'écran
au moment où le pape prononce la phrase rituelle en latin
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Hier, à Rome, sur une place Saint-Pierre où on n’aurait pas pu glisser une aiguille, le pape François a donné à l’Église universelle dix nouveaux saints (il a rattrapé le temps perdu pendant la pandémie). En France, on n’a parlé que de Charles de Foucault. Mais en Uruguay, c’est une Piémontaise qui était à l’honneur : sainte Francisca Rubatto, née en 1844, près de Turin, et morte à Montevideo, en 1904, alors qu’elle venait de Gênes pour visiter l’un des couvents qu’elle avait fondés dans le nouveau monde.
L'info est traitée à droite, à mi-hauteur
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Franciscaine et disciple de saint Jean Bosco (comme il est connu en français), autre Italien dont l’œuvre (éducative) s’est abondamment répandue en Amérique du Sud, elle repose aujourd’hui dans la capitale uruguayenne, là où elle est décédée et où elle a été ensevelie, un couvent dont la chapelle est devenue un sanctuaire dédié à sa mémoire.
La sépulture de la sainte, près de l'autel du sanctuaire
où elle est vénérée
Image Archidiocèse de Montevideo
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Les Montévidéens ont dû se lever bien avant l’aurore pour assister en direct, soit de chez eux, soit au sanctuaire même, à la messe de canonisation qui a commencé à 9h50 à Rome.
La cellule de la sainte a été transformée en musée
C’est une grande fête pour
l’archidiocèse de Montevideo et au-delà pour l’ensemble de
l’Uruguay, y compris une partie de la population qui se détourne
ordinairement de l’Église. El
Diario La R. Digital
en porte témoignage : l’information figure en titre
secondaire à la une et une page entière lui est consacrée à
l’intérieur. Le quotidien, anciennement La
República, appartient
pourtant à une gauche très fâchée avec ce courant de la tradition
nationale.
En Argentine, La Prensa est le seul journal
à mettre l'info à la une mais c'est discret
(Au centre tout en bas)
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Le lieu du décès étant en
droit canon celui qui détermine la compétence territoriale pour
l’introduction de la cause en béatification et en canonisation, la
nouvelle sainte est considérée comme uruguayenne et c’est la
première fois qu’un diocèse de ce pays peut offrir à
l’édification du peuple une personne canonisée. Pour un pays
aussi attaché à la tradition catholique, cette élévation sur les
autels revêt donc une grande importance patriotique, à tel point
que le parlement rendra hommage demain à la toute neuve sainte.
Le Chambre des Représentants rendra hommage
à la sainte demain à 18h
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Le cardinal Daniel Sturla,
archevêque de Montevideo et premier cardinal uruguayen, était à
Rome pour concélébrer avec le Saint-Père, avec lequel il a de très
bonnes relations personnelles.
La page de Diario La R. Digital de ce matin
En haut à droite, Daniel Sturla pendant la messe
de canonisation
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© Denise Anne Clavilier www.barrio-de-tango.blogspot.com
Pour aller plus loin :
lire l’article de El País
lire l’article de Diario La R. Digital
lire l’article de El Observador
lire l’article de l’archidiocèse de Montevideoen Argentine :
lire l’article de La Prensa (journal de la droite catholique)lire l’article en ligne de Clarín (il ne figure pas dans l’édition imprimée)
lire l’article de La Naciónà Rome (service de presse du Saint-Siège) :
lire l’article en italien sur la sainte
lire l’article en espagnol