Demain, 16 mai 2022, les masques ne seront plus obligatoires dans les transports publics en France, soit un mois et demi après que la Suisse a pris cette décision. Les Français disent que les Suisses sont lents à la détente...
Ce petit livre d'aphorismes, à raison d'un par page, écrits par Pierre Desclouds n'en reste pas moins bienvenu, d'autant que les masques chirurgicaux apportent une protection de soi illusoire s'ils peuvent protéger les autres...
Dans sa préface Barbara Polla dit de ce livre, qui donne tant à penser sur les masques, qu'il transforme immédiatement, par l'ironie sans concession de son auteur, la contrainte de porter le masque en plaisir de le lire.
Prenons, très subjectivement, cinq aphorismes, comme en cent, pour illustrer le plaisir de lire ce livre ironique commis par un auteur qui est aussi psychiatre et artiste, c'est-à-dire honnête1, ce que tout homme devrait être:
Le masque réchauffe la face et refroidit les contacts humains.
Le masque est un délire politique.
Le masque doit être porté en dehors des repas.
Le masque d'aujourd'hui se met à deux mains.
Le masque est un placebo pas très beau.
Dans sa postface Bernard Baertschi dit: Le masque qu'Ève aurait pu porter, ceux que nous portons depuis que l'humanité a été chassée du Jardin, et celui que la Covid2nous impose, ne disent-ils pas en définitive la même chose:
Le masque est un cache-misère.
Francis Richard
1 - Au sens du XVIIe siècle.
2 - Petite remarque: ce n'est pas la Covid qui impose la muselière, mais les hommes des États...
Cent masques sans masque, Pierre Desclouds, 116 pages, Slatkine