Au début, ce roman tout en vers libres peut s’avérer déstabilisant. Outre la forme, il faut s’habituer à la présence de ce vieil homme qui semble perdre le fil de son histoire, qu’il remonte par bribes, tout en parcourant l’histoire de son pays en filigrane. S’accrochant à la beauté des phrases, le lecteur démêle finalement le parcours de ce professeur de lettres emprisonné, torturé et dorénavant seul dans une Syrie en proie à la violence. Au milieu de cette barbarie sans fin résonnent heureusement les mots de ce vieux poète incapable d’oublier…
A travers les pages de cette merveilleuse poésie, c’est toute la souffrance du peuple syrien qu’Antoine Wauters parvient à faire ressortir.
« Vieillir, c’est devenir l’enfant que plus personne ne voit »
Mahmoud ou la montée des eaux, Antoine Wauters, Verdier, 140 p., 15,20 €
Elles/ils en parlent également : Mes échappées livresques, Nath, Domi, HCh_Dahlem, Joëlle, Ghislaine, Miriam, Michel, Narre ton livre, Serial lectrice
éé