Aucune divinité
n’a jonché de pétales ma naissance
et je n’ai pas attendu trente années
pour découvrir la souffrance.
Pourtant
cette nuit-là sous un saule
je suis le Bouddha
sous son figuier des pagodes.
Comme lui je suis assis
et anéanti.
Vérité, fruit lourd.
J’ai seize ans : ma branche est brisée.
Je laisse le saule pleurer pour moi.
***
Stéphane Bernard (né à Saint-Nazaire en 1972)
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