L’espoir est la créature avec des ailes
Qui se perche dans l’âme
Et chante l’air sans les paroles
Et ne s’arrête jamais.
C’est la voix la plus douce dans la rafale ;
Affreux doit être l’orage
Qui pourrait déconcerter l’oiseau
Qui réchauffait tant de monde.
Je l’ai entendu au pays le plus froid
Et sur la mer la plus étrange ;
Pourtant jamais dans la détresse
Il ne m’a demandé une miette.
*
“Hope” is the thing with feathers –
That perches in the soul –
And sings the tune without the words –
And never stops – at all –
And sweetest – in the Gale – is heard –
And sore must be the storm –
That could abash the little Bird
That kept so many warm –
I’ve heard it in the chillest land –
And on the strangest Sea –
Yet – never – in Extremity,
It asked a crumb – of me.
***
Emily Dickinson (1830–1886) – Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Pierre Messiaen.