Jean-Marc Mantel, Le Mirage du moi – Le spectacle et le spectateur, éditions Accarias-L’Originel de Jean-Louis Accarias, 2022.
Où qu’on ouvre un livre de Jean-Marc Mantel, on ne peut qu’être saisi par la clarté et la force des réponses qu’il apporte aux personnes qui le questionnent. Le Mirage du moi, nouvellement paru chez l’excellent éditeur Accarias-L’Originel, se compose de trois grandes parties, respectivement intitulées « La naissance du moi », « Les croyances du moi » et « Les souffrances du moi ». Au total, ce sont 44 chapitres qui se succèdent, chacun d’entre eux étant centré sur un thème précis. Par exemple : « La densité des pensées » (p. 82), « Croire que l’on peut aider les autres » (p. 138), « Conscience et utilité de la souffrance » (p. 208), « Les obsessions du moi : le corps, la sexualité, la drogue » (p. 296)… Bien des réponses sont courtes et concises, même si certaines d’entre elles sont très développées. Jean-Marc Mantel emploie des phrases plutôt brèves, fermement affirmées et conclues par un point. A titre d’exemple, voici une de ses réponses :
« Mon « je » simple et inconscient est-il différent du « Je » spirituel ?
Non. Il n’y a qu’un Je. Les autres « je » n’en sont que des reflets. Une seule bougie pour d’innombrables reflets dans des miroirs multiples. »
Extrait du chapitre 24 « Se dégager de la croyance par le questionnement, le raisonnement » :
« La reconnaissance de la totalité de ce que tu n’es pas, sans doute et sans condition, t’amène à l’extrême rebord de ce que tu es. Il n’y a plus alors place pour la moindre volition, ni pour un moi qui veut. L’absorption dans l’unité se fait ensuite d’elle-même, en temps voulu, lorsqu’il n’existe plus aucune saisie, ni retenue, tout comme la chaise qui bascule en arrière, lorsque la main, qui la maintient, lâche toute prise. » (p. 189)
Avis de lecture par Sabine Dewulf
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