Extrait de mon livre la fin de l’histoire n’aura pas lieu.
Il est navrant de constater que le parcours intellectuel de notre monde est traversé par de grandes théories qui non seulement se révèlent fausses, mais souvent produisent le contraire de ce qu’elles proposent. Pire, dans certains cas, elles aboutissent à des conflits, voire à des guerres.
Cela s’explique, malheureusement et en premier lieu, par l’incompétence et l’inconséquence de certains intellectuels qui, par effet de mode et d’imitation, avancent de grandes théories. L’autre élément est le fait que beaucoup de personnes perdent progressivement tout esprit critique et adhèrent sans opposer la moindre résistance à des hypothèses parce qu’elles ont un côté séducteur. Il convient de remarquer que le système intellectuel dominant agit de telle manière à abraser toute velléité d’une pensée qui ose différer du modèle imposé par l’élite pensante. Cela porte un nom : la dictature de la pensée.
La dictature de la pensée, non seulement impose une manière unique de réfléchir, mais finit par engendrer sa propre logique : des idées fausses, parce qu’elles sont répétées, finissent par se métamorphoser en la grande vérité. À partir de cette vérité dévoyée naissent d’autres vérités secondaires, qui bien évidemment, sont pareillement fausses. Le système de pensée finit par créer une sorte de carrousel du mensonge organisé. On peut comparer cela à un manège composé de chevaux en bois, mais des chevaux contrefaits. Lorsque le manège s’effondre, pour que le spectacle ne s’arrête pas, on invente un autre manège tout aussi falsifié. L’essentiel est que le carrousel continue de tourner.
La théorie du choc des civilisations, celle de la fin de l’histoire, et tant d’autres ne sont, en réalité, que quelque chose qui est fabriqué de toutes pièces.
Lorsqu’on se rend compte, que ces thèses étaient strictement fausses, les intellectuels, auront eu le temps de trouver, la parade, pour expliquer l’inexplicable. Cela revient, en quelque sorte, à dire, puisque je me suis trompé, c’est que c’était vrai. Donc, ma théorie, bien que fausse, était juste ! Malheureusement, cela passe très bien. Aussi facilement, qu’un timbre à la poste. Puisque le timbre et la poste, c’est eux.
Pour corroborer mes propos, je vous donne l’exemple, d’une grande idée, qui a fini par donner le contraire, de ce qu’elle préconisait. Dans les années 50, le couronnement d’Élisabeth II, a été transmis, par une grande partie, de la télévision du monde. Cela s’appelait, la Mondovision.
La grande idée, en même temps, c’était une très grande espérance, était que, l’humanité, allait entrer, dans un cycle de paix, parce que la télévision, allait rapprocher les êtres humains. Chacun connaîtrait, la culture de l’autre, il y aurait, une grande compréhension mutuelle. Par conséquent, il aura l’apaisement, la sérénité. C’était, en quelque sorte, un concept de la fin de l’histoire. Du reste, un livre reprenait ce thème, avec ce titre, ô combien éloquent. la télévision, tam-tam de l’humanité. Et encore, dans cette époque, les personnes n’étaient pas retorses. C’était une théorie fausse, mais, sans mauvaise intention.
Avec le temps qui passe, on se rend compte, que la télévision, a abouti au contraire de ce que l’on croyait. Ainsi, au lieu de rapprocher les humains, au lieu de rapprocher les nations, elle n’a fait, que les séparer. La télévision est devenue, un instrument de propagande, de guerre, et de haine, voire de racisme.
Ceci, pour vous dire combien, de grandes théories, finalement, ne sont que des leurres dangereux.
Le concept, de la fin de l’histoire, et la sérénité promise, ne sont qu’une machine de guerre. C’est une machine de guerre, parce que les intellectuels, à l’origine de ce grand sujet, sont des personnes, non seulement incompétentes, mais ils n’ont, en plus, aucune vision globale, ni du monde, ni de l’être humain.
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