Aussi incroyable cela puisse-t-il paraître Anne Hidalgo et Elon Musk ont un lien. Ténu, mais indiscutable.
Afin de contextualiser, rappelons pour les étourdis qui ne l’auraient pas noté que, suite aux dernières élections, Hidalgo s’est pris une taule absolument mémorable. Ces péripéties passées, elle va à présent pouvoir se consacrer entièrement à la mairie de Paris et aux douze ou treize électeurs qui l’ont placée là en attendant le désastre.
Oui, désastre : le mot n’est pas trop fort puisqu’on sait déjà qu’il y en aura plus d’un pour la Ville Lumière.
Bien sûr, on imagine sans mal que les Jeux Olympiques de 2024 en feront partie et se dérouleront dans des conditions catastrophiques : sur le plan de l’organisation ou économique, tout indique une bérézina assez phénoménale et la conjoncture économique mondiale d’alors n’aidera en rien ces événements à se dérouler sous les meilleurs auspices. Pilotés avec la même maestria que la campagne présidentielle par la même égérie de l’improvisation complète, on peut raisonnablement parier sur un échec cuisant.
Et sans aller chercher ce genre d’événements très visibles, il suffit de regarder l’état général de Paris pour n’avoir aucun doute que ce désastre aura lieu… puisqu’il est déjà là : saleté repoussante de lieux jadis touristiques, verrues de travaux permanents et omniprésents partout dans la capitale, désorganisation complète des services municipaux et banqueroute des finances actuelles, rien n’est épargné à notre Madame 2%.Il faut admettre quelque chose de maintenant évident, absolument impossible à cacher et même médiatiquement admis : la municipalité socialiste de la Ville de Paris est un échec, et Hidalgo à sa tête est d’ores et déjà une calamité pour les Parisiens, les Français et tous ses malheureux touristes qui constatent la chute avec amertume.
Le point intéressant de cette dégringolade est qu’elle est justement très visible : ce qui fut autrefois un véritable tremplin pour l’Elysée est devenu, de fait, un boulevard direct pour Pôle emploi ou, au moins, un garage à losers pathétiques. Plus éclairant encore, une fois le Parti socialiste disparu et la connivence médiatique évaporée, Hidalgo n’apparaît plus que ce qu’elle est vraiment c’est-à-dire une bureaucrate choisie complètement au pif et qui ne sait même pas parler en public (à tel point que c’en est gênant).
Pendant un temps, la fumée médiatique a fait écran. Cela ne fonctionne plus.
Ici, Hidalgo sert de gyrophare de la nullité, mais toute la caravane d’ambulances de semi-habiles, qui la suit et la complète, est longue et remplie d’autres spécimens au moins aussi nuls, avec une nullité que les médias ont de plus en plus de mal à camoufler. En parallèle, le quatrième pouvoir ne parvient plus à tricher, il se sent déjà en perte de vitesse, délaissé voire mourant.
Ce n’est pas une exagération : la presse, les médias grand publics sentent clairement qu’ils n’ont plus le rôle d’informateurs primaires, qu’ils perdent chaque jour de l’audience et que leur crédibilité, déjà médiocre avant les dernières crises, n’est plus qu’une chimère. J’en veux pour preuve le déchaînement cocasse des petits marquis des médias à l’encontre de Musk et de son rachat de twitter que j’avais évoqués il y a quelques jours dans un précédent billet, ce qui nous permet de faire le lien que j’évoquais au début de ce billet.Ainsi, il faut un solide contrôle de soi pour ne pas éclater de rire en lisant les âneries colossales dégoisées avec ferveur par des piposophes de combat comme Enthoven qui estime, par exemple, que la liberté d’expression totale est liberticide (tout comme l’ignorance totale est une force, et la paix totale une forme ultime de guerre, à n’en pas douter) :
Et Enthoven n’est pas le seul esclave à discuter avec d’autres esclaves de tout le mal qu’ils pensent de la liberté : c’est actuellement un véritable festival sur Twitter, dans les journaux (des collectifs visqueux de journalistes expriment ainsi leurs « inquiétudes », les pov’ti’bichons) et tous les médias qui s’en donnent à cœur joie pour venir expliquer pourquoi la liberté d’expression est soudainement en danger.
Ces petits Marquis Des Médias ont d’autant plus de place et de temps pour exprimer leurs opinions consternantes qu’il ne se trouve personne en face pour disposer du même temps et de la même place d’exposition médiatique, pour bien leur expliquer que leur avis est parfaitement crétin et qu’ils racontent essentiellement de la merde (et même avec ce mot, on reste poli).
Et manifestement, cela les enrage fortement que Twitter puisse leur échapper, alors même que les réseaux sociaux semblent clairement faire partie d’un cinquième pouvoir en développement : le quatrième pouvoir, celui de la presse, servait traditionnellement de contre-pouvoir aux pouvoirs législatifs, exécutifs et judiciaire ; l’arrivée des réseaux sociaux, qui ne répondent pas aux modes et coutumes des quatre précédents et qui ne s’y plient d’ailleurs pas toujours les a fortement déstabilisés au point que ceux qui en vivent, du politicien au journaliste, sont maintenant remontés comme des coucous lorsqu’un de ces réseaux tente de redonner au peuple un vrai pouvoir, celui de la liberté d’expression, depuis longtemps muselé, corseté et fermement contrôlé partout ailleurs.
Et cette liberté d’expression, c’est l’acide qui dissout les mensonges et les tartufferies, qui fait disparaître les écrans de fumée des médias, qui permet de faire apparaître les incompétents pour ce qu’ils sont et remet Anne Hidalgo à sa juste place, microscopique, dans l’histoire de Paris.
Cette liberté d’expression, c’est l’arme ultime de la vérité et des faits contre les fadaises et les dissimulations du Camp du Bien, c’est l’information indispensable qui permet à l’électeur de ne pas se faire embobiner par des discours débiles, faux et orientés d’une presse aux ordres, c’est le débat, féroce et indispensable, qui alimente la science au lieu de cette censure et de ce « fact checking » grotesque qui la tue actuellement plus sûrement que tout le reste.
L’acharnement des clowns experts, des pipoliticiens, des éditorialistes de Prisunic et autres piposophes à vouloir absolument limiter et critiquer Musk est dès lors logique : s’il va jusqu’au bout de son idée, le sort peu enviable d’Anne Hidalgo et de sa nullité visible de tous pourrait leur échoir.
On comprend leur effroi.
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