Bon. Je ne vous l'ai pas dit parce que je n'en suis pas très fier, mais depuis (probablement) la semaine dernière, j'ai la Covid. J'ai testé positif lundi soir après une troisième journée de nez congestionné, de toux sèche et une première de véritables étourdissements, de perte d'appétit et d'odorat. J'ai aussi senti ce jour-là mon corps à des températures inégales. Et les maux de tête étaient massifs.
Un ami, dans la semaine, me disait qu'il n'avait jamais remarqué à quel point le réalisateur Étatsunien, Howard Hawks, avait réalisé à peu près tous les genres avec beaucoup de succès. Me faisant aussi réaliser que, bien que je connaisse très bien le nom, je n'avais probablement jamais vu un de ses films. Raisonnablement, comme toujours, et jamais, j'en ai donc loué 7 à la Vievliothèque.
Ouais. Je suis comme ça. Je ne pensais pas les consommer si vite, forcé à domicile.
Hawks était un réalisateur de cinéma d'Hollywood, un producteur, et un scénariste entre 1916 et 1970. Il était extraordinairement versatile, tournant des films de gansgters (Scarface), des comédies (His Girl Friday), des films noirs (The Big Sleep), des westerns (Red River), des films de guerre (Air Force), des films muets (A Girl in Every Port), des comédies musicales (Gentlemen Prefer Blondes) et même de la science-fiction (The Thing From Another World).
Bringing Up Baby (1938)
HH en mode léger. Tout le film repose sur la dynamique entre la verbomotrice et amusante Katherine Hepburn et le cabotin Cary Grant. Dès le premier 20 minutes, on comprend la probable fin. Il s'agit d'une comédie axée sur le dialogue avec même beaucoup de chorégraphie de slapstick. On sent que le cinéma muet n'est pas loin derrière car les gags visuels sont bien réfléchis. Grant y incarne un agité zoologiste, très chaplinesque dans ses mouvements. L'écervelée Hepburn joue une riche héritière célibataire qui oblige l'homme sur le point de se marier à s'impliquer dans l'éducation de son bébé léopard. Léopard qu'ils perdent ensemble et qui sont donc forcés de chercher, encore ensemble. Malgré le pétrin dans lequel ils se plantent toujours.
Only Angels Have Wings (1939)
Ce film est le film que Hawks a tourné tout de suite après l'échec commercial de Bringing Up Baby. Il tournait encore avec Cary Grant, cette fois, jumelé à Jean Arthur. Rita Hayworth y trouve son premier rôle important. Hawks signe lui-même, cette fois, l'histoire d'un pilote risquant sa vie pour un contrat en Amérique du Sud. On est davantage dans l'aventure et les plans aériens, en 1939, sont rares. Il fascine tant avec ce film qu'il fera le million avec.
Inspiré du journal du Sergent Alvyn York, qui ne voulait rien savoir que l'on fasse un film de sa vie. Il a finalement accepté si on versait une partie des revenus du film finançait une école religieuse qu'il comptait fonder. Et des sous, ça fera. Le film de guerre sera un grand succès commercial et critique. Gary Cooper gagnera l'Oscar du meilleur acteur pour ce film nommé 9 fois à la cérémonie de remise de statuettes. Dans la foulée de la tragédie de Pearl Harbor, le film a largement aidé à faire recruter quand même plusieurs nouveaux candidats à l'armée des États-Unis. Le Sergent York sera souvent nommé parmi les 50 héros de États-Unis, les plus populaires/importants.
The Big Sleep (1946)
Monkey Business (1952)
Rio Bravo (1959)
El Dorado (1966)
Howard Hawks décède 11 ans plus tard, laissant derrière pas moins de 41 films. Dont 11 choisis à la Libraire du Congrès des États-Unis comme étant culturellement, historiquement et esthétiquement pertinent au pays de l'Oncle Sam.
Le critique cinéma Leonard Maltin dira de lui qu'il était le plus grand réalisateur des États-Unis qui n'était pas une superstar. Humble, il laissera toujours la place à ses vedettes qui ont souvent été les mêmes d'un film à l'autre, ce qui est toujours signe d'une bonne énergie d'équipe sur le plateau.
John Carpenter, Jean-Luc Godard, Quentin Tarantino, Robert Altman et Martin Scorcese diront tous s'en être inspiré, quelque part.