« - Quelle est votre destination ? », s’enquit fort courtoisement le douanier suisse, sur la route du départ. Pour une fois que j’avais quelque chose à déclarer, je me suis laissé surprendre, marquant un temps d’hésitation.
« - Euh ... !, on transite. », bredouillai-je.
« - Alors, bon voyâââge ! » conclut-il de son helvète accent légèrement traînant, sans chercher à en savoir plus.
Cinq années se sont écoulées depuis notre dernière escale au Pays Basque. Cinq longues années consacrées à un ailleurs estival, principalement breton, mais généralement tourné vers l’Océan. Grosses vagues et sable fin, le désir inconscient du montagnon ? Probablement une nécessité, pour ne pas devenir crétin et myxoedémateux. Un véritable instinct conservateur thyroïdien!
Les vacances finies, le voyâââge se prolonge sur les touches du clavier. Flash-basque, sous la forme d’un blog-notes gastronomique et d’un petit carnet d’adresses loin d’être exhaustif.
Question : mais pourquoi ce séjour basque fut-il ponctué rituellement, à l’heure de la régulation du transit, par un ironique « bon voyâââge ! » ?
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Olif
P.S.: eh! oui, déjà le retour! Mais la reprise se fera en douceur et en plusieurs épisodes.