Aussitôt achetée, aussitôt remontée de la cave. En un mouvement, de déboucher, mon tire-bouchon s'est arrêté. Vite, un verre! Blub blub! Très vite, de verser, ma main s'est arrêtée.
La robe est opaque, violine. Instinctivement, de voir, mon œil s'est arrêté!
Des arômes de violette, de gelée de petits fruits noirs diffusent du verre. Emplissent les narines. Pudiquement, de sentir, mon nez s'est arrêté!
Une texture parfaitement, soyeuse, veloutée, tapisse le palais. Les tanins jouent sur du velours, la gelée de fruits ressort, donnant une légère sensation sucrée. De goûter, ma bouche s'est arrêtée.
Ensuite, j'ai bu. Avidement. Avec plaisir et envie. C'est alors, que de battre, mon cœur s'est aussi arrêté. Un court instant, l'espace d'une pulsation. Ça compte quand même!
Du Bizeul tout craché, tout avalé. Dans un style enrobé, mais net et précis. Une syrah bien élevée et mise en valeur, qui garde de la fraicheur et qui se laisse boire avec un plaisir coupable. Celui de la gourmandise. Après, de penser, le cerveau peut aussi s'arrêter!
"De battre mon cœur s'est arrêté", Côtes du Roussillon-Villages 2007, par Hervé Bizeul.
Olif
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