"Macron. Compteurs à zéro"
Cliquez sur l'image pour une meilleure résolution
"La réélection de Macron a permis de freiner l'extrême-droite
et l'Europe se sent soulagée"
Cliquez sur l'image pour une haute résolution
Le scrutin d’hier en France a
été suivi un peu partout dans le monde et en particulier en
Amérique du Sud. Emmanuel Macron a été un soutien de l’Argentine
dans ses négociations financières avec le FMI. Il était naturel
que la presse de ce pays s’intéresse à son sort électoral. Tous
les quotidiens traitent l’information en une ce matin.
Même pas besoin de traduire !
Cliquez sur l'image pour une haute résolution
Tous les articles témoignent
d’un soulagement de voir la France demeurer dans l’État de droit
et dans des pratiques démocratiques libérales. La plupart des
journalistes, parfois correspondants à Paris, comme c’est le cas
dans Página/12 (Eduardo Febbro) et dans La Nación
(Luisa Corradini), relève aussi que cette élection
correspond davantage un rejet de l’extrême-droite qu’à un
blanc-seing donné au président réélu.
Remarquez toutefois que le choix d'un meeting de victoire au pied de la Tour Eiffel n'a pas eu de prise sur nos amis sud-américains. Le monument n'apparaît sur aucune de ces premières pages !
En haut : la réélection de Macron
En dessous, à gauche : "Condamnation
du geste du ministre des Affaires étrangères turc"
Cliquez sur l'image pour une haute résolution
Du côté uruguayen, l’affaire
passionne nettement moins, même si l’enjeu démocratique était
majeur dans le choix que les Français s’étaient donné au second
tour. En Uruguay, en effet, un véritable scandale diplomatique
occupe le premier rang de l’actualité : en voyage officiel à
Montevideo, le ministre des Affaires étrangères turc a fait
l’équivalent du salut nazi pour répondre à des manifestants
pacifiques uruguayens qui réclamaient la reconnaissance du génocide
arménien. Il les a salué en passant la main par la fenêtre de sa
voiture pour faire le signe des Loups Gris, signe de reconnaissance
d’un mouvement ultranationaliste, d’idéologique nettement
fasciste, qui revendique la grandeur de l’empire ottoman et se
livre à des discours négationnistes sur les funestes événements
de 1915 (entre autres discours haineux). Comme l’Argentine,
l’Uruguay a accueilli dès le début du 20e siècle un
grand nombre d’Arméniens. De nombreux descendants des rescapés du
génocide vivent aujourd’hui dans ces deux pays. Le geste abject du
ministre est donc durement condamné des deux côtés du Río de la
Plata. L’ambassadeur turc a été convoqué au ministère des
Affaires étrangères à Montevideo.
Tout en haut : "Les Français ont donné un second
mandat à Macron"
En bas, l'affaire du ministre turc avec une réaction
de la consule honoraire d'Arménie
Cliquez sur l'image pour une meilleure résolution
En Uruguay, par conséquent, l’élection de Macron est assez peu mise en valeur sur les unes des quotidiens montévidéens. La plus discrète sur le sujet est celle du Diario La R (autrefois La República), journal de gauche comme Página/12 mais clairement plus pro-Poutine dans un pays gouverné par la droite ultra-libérale (le quotidien a offert aujourd’hui l’une de ses pages à un diplomate russe en poste sur place, pour une tribune dénonçant de prétendues « provocations ukrainiennes » auxquelles il conviendrait de mettre fin).
Je vous laisse chercher : il faut de bons yeux !
Cliquez sur l'image pour une haute résolution
© Denise Anne Clavilier www.barrio-de-tango.blogspot.com
Pour aller plus loin :
lire l’article principal de Clarínlire l’article principal de La Nación (qui consacre à notre actualité ses trois premières pages en plus de la une ci-dessus)en Uruguaylire l’article de El Paíslire l’article de El Observadorlire l’article de La R21lire l’article de Diario La R.