Pour rester dans ma continuité polie et honorer les "commandes", la suite de la rubrique avec un conseil très en lumière.
Pendant très longtemps d'ailleurs le tableau de l'article était celui de mon peintre préféré.
Hallucination partielle; Six images de Lénine sur un Piano : Salvador DALI(1931).
Huile sur toile - 146 * 114cm - Musée National d'Art Moderne, Paris.
Tout au long de sa vie, Salvador Dali Felipe Jacinto Dali Doménech (1904-1989) démontra une capacité vorace à assimiler toutes sortes de styles et formes, depuis un classicisme académique raffiné jusqu'à l'avant-garde la plus échevelée. Les premières expositions de dessin de Dali à Barcelone suscitèrent de très fortes réactions, allant de l'enthousiasme au dédain (la demeure familiale lui fut même interdite à cause de la "perversité" de ses tableaux) - ces divergences d'opinion perdurent à ce jour. Selon le peintre, Hallucination partielle. Six images de Lénine sur un piano est un "tableau hypnagogique" dont il décrit ainsi la genèse :
"Au coucher du soleil, je vis le clavier bleuté et luisant de mon piano, où la perspective exposa à ma vue une série de petites auréoles jaunes et phosphorescentes entourant le visage de Lénine." Fait ironique, Dali n'adhérait pas aux tendances révolutionnaires des surréalistes parisiens, mais de déclarait "anarcho-monarchiste", position ambiguë! Il refusa de participer à la guerre civile espagnole et de s'aligner sur un parti politique. Il fit l'objet d'une grande controverse car il résidait en Espagne, soutenant la dictature militaire de Franco alors que la plupart des artistes avaient fui le pays en dénonçant son régime fasciste. André Breton, à la tête du groupe surréaliste, l'expulsa en 1939 et le surnomma Avida Dollars, anagramme de son nom, augurant ainsi ses futures gloires et fortune après son installation aux Etats-Unis de 1940 à 1948.
Et quel divin tableau qu'on a la chance d'avoir à Paris.