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Accepter l'impuissance

Publié le 24 avril 2022 par Eric Acouphene

Accepter l'impuissance

Photo de Mathieu Cugnot
pour la Vie


1. Se faire confiance

J’ai écrit Tu es la meilleure mère du monde pour cette génération que l’on culpabilise tellement pour tout aujourd’hui, qui est soumise à une pression folle pour ce qui concerne la parentalité. À chaque fois qu’un enfant est confié à une mère ou à un père, cet enfant n’arrive pas les mains vides, mais avec une valise. Et dans cette valise, il y a des grâces. Tout ce dont notre enfant a besoin est déjà en nous. Les choses nous sont données. Donc, faisons-nous confiance, écoutons nos intuitions. N’essayons pas de gérer, c’est-à-dire d’organiser en visant un résultat précis, mais soyons présents à ce que nous faisons, disons, vivons.

2. Lâcher prise

J’ai toujours laissé beaucoup de liberté à mes enfants, car Dieu nous laisse libres. Quand ils prenaient un chemin inattendu, quand des problèmes ne se réglaient pas comme on pouvait le souhaiter, je lâchais prise : « Seigneur, je ne sais pas quoi faire, je n’y arrive plus, et je suis fatiguée ! » Et, au bout du compte, chaque situation finissait par se dénouer d’elle-même. Quand nous acceptons notre impuissance, alors les choses se débloquent. « Tout passe », disait Thérèse d’Ávila.

3. Croire que tout concourt au bien

Parents, nous voulons le meilleur pour nos enfants. Nous voudrions presque balayer leur route dès qu’ils se mettent à marcher pour leur éviter les embûches. Mais n’est-ce pas leur rendre le chemin plus long encore ? Je sais, par expérience, que les épreuves de la vie sont comme des raccourcis. Même les plus difficiles peuvent les emmener beaucoup plus haut. Tout concourt toujours au bien, rien n’arrive par hasard. Il n’y a pas d’échec. La mort de Yann n’en est pas un. Quand je pleure aujourd’hui en pensant à lui, il suffit que je me dise : « Tu préfères l’avoir dans tes bras ou qu’il soit dans les bras de Dieu ? » pour que la joie revienne. « Que pas un seul de ces petits ne se perde » est mon leitmotiv pour mes enfants.

Isabelle Laurent

« Le pardon était la seule issue ». Lorsqu’elle apprend le suicide de l’un de ses fils adoptifs, l’auteure de romans pour la jeunesse et mère de famille nombreuse se met en quête de la vérité. Elle témoigne aujourd’hui de la puissance de la miséricorde que nous célébrons ce dimanche.

(source : La Vie)

À lire : Maman tu pardonnes toujours, d’Isabelle Laurent, Artège

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