ramasse-les en une Seule
trace un long parchemin
et surtout ne dissimule rien
secoue la poussière de tes semelles
pour qu’elle te survive à la fin
Raconte l’ivresse de ceux qui t’ont tendu la main
sans occulter la parole de l’ennemi assassin
qui blesse mais la cicatrice n’est rien
la douleur est un bien meilleur vin
Ne te détourne pas des cris
des proches lâchement abandonnés
témoins de ton errance
d’un destin jamais accompli
Des stations plongent leurs sourires
dans des caves enchevêtrées
descend toujours plus profondément
jusqu’à n’être qu’un corps sanctifié
à pétrir des poèmes mortels
destinés aux immortels
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