Magazine France

Sarko a réussi à faire oublier l'insécurité en France,dans les médias

Publié le 09 août 2008 par Olive
Sarko a réussi un tour de magie, depuis quelques mois on entend plus parler d'insécurité, de voiture incendiée et d'émeutes dans les banlieues.

Sarko a construit sa popularité en cultivant l'image d'un ministre de l'Intérieur sans concession à l'égard des "multirécidivistes", des "mineurs délinquants" et en prônant la "tolérance zéro". Arrivé à l'Elysée. Au moment de la campagne présidentielle en 2007, le candidat de l'UMP avait pu aligner de "bons chiffres" : baisse générale de la délinquance, à l'exception des violences faites aux personnes. Mais où en est l'insécurité depuis la victoire de Sarko ? Encore présente au quotidien dans certains quartiers, elle a en revanche totalement disparu des médias. L
e thème de l'insécurité a fait la Une des journaux pendant plus de 5 ans.

Lors du bref passage de Barack Obama à Paris. Au cours de la conférence de presse, une journaliste américaine a interrogé Nicolas Sarkozy sur les émeutes qui avaient éclaté en France en novembre 2005. Cet embrasement avait fait la Une des journaux américains qui avaient notamment insisté sur les problèmes d'intégration en France. La personnalité provocatrice de Nicolas Sarkozy, ministre de l'Intérieur à l'époque, avait été montrée du doigt par certains pour expliquer l'embrasement généralisé.


Le 14 Juillet nuits de violences passées sous silence.

L'insécurité a surtout totalement disparu des 20 heures de TF1 et de France 2. Alors que pendant la campagne présidentielle de 2002, les reportages sur le sentiment d'insécurité, illustrés par quelques faits divers, étaient diffusés quotidiennement aux 20 heures, ils ont totalement disparu depuis.
Les 20 heures de TF1, de France 2 et le 19/20 de France 3 ont été analysés en détail par Arrêt sur Images. Selon le site de décryptage des médias, seul le 20 heures de TF1 a parlé de "feux de poubelle et de l'incendie d'un gymnase" le 14 juillet. Sur France 2 et France 3, aucune information de ce type.
Or, le bilan du 14 juillet 2008 est connu et a fait l'objet d'une dépêche AFP : dans la nuit du 13 au 14 juillet, 297 voitures ont été incendiées selon le ministère de l'Intérieur, dont 211 en Ile-de-France. La nuit suivante, 295 véhicules ont brûlé. Autrement dit, ce sont près de 600 voitures qui ont brûlé lors du 14 juillet, et ce chiffre est en hausse par rapport à l'an dernier.
Au-delà de la polémique entourant le nombre des voitures brûlées, le week-end du 14 Juillet a été agité un peu partout dans les banlieues. Incendies ou affrontements entre jeunes et policiers sont cependant presque passés inaperçus. Un peu comme si un soir de 14 Juillet, c’était normal. Déjà, en décembre 2007, le ministère de l’Intérieur avait annoncé 397 véhicules brûlés au lieu des 878 comptabilisées après une seconde estimation. Les Villes concernées, elles, ont été dépassées par ces violences urbaines du mois de juillet et appellent le gouvernement à prendre ses responsabilités.
Les maires de banlieue accusent le gouvernement de minimiser et réclament des effectifs policiers supplémentaires.
Des élus de villes de Seine-Saint Denis (Romainville, Lilas, Pré Saint-Gervais, Pantin) ont adressé une lettre au préfet du département pour contester les chiffres du ministère de l’Intérieur. Ils déclarent avoir recensé plus de 140 voitures incendiées dans leur département alors que le ministère en comptabilisait 91.
Silence au ministère de l’Intérieur:
Le 15 juillet, un journaliste de rue89.fr contacte le ministère pour essayer d’en savoir plus. On lui répond très courtoisement, et il obtient quelques rares chiffres. Après ce coup de fil, il a rappelé plusieurs fois, envoyé plusieurs mails, insisté pour finalement obtenir une réponse alambiquée: « Mais vous voulez quels chiffres? On les a déjà transmis. Ceux de juillet 2007 et de décembre 2007? Alors non. Il n’y a pas de raisons de comparer ces événements très différents. On ne va pas vous donner des chiffres que vous ne savez pas analyser. » Las. Il dis qu'il veut bien les avoir par le biais d’un interlocuteur-analyste. Le lendemain, la réponse du ministère est ferme: « Nous avons suffisamment communiqué là-dessus. On ne dira rien. » En dépit de ses protestations et de son insistance, l’évolution du nombre de voitures incendiées ne lui a pas été communiquée.



UrPix.frUrPix.fr

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Olive 331 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte