Quatrième de couverture :
Une disparition inquiétante, un appel au secours. Il n’en faut pas plus pour que Roger Staquet et Paul Ben Mimoun reprennent du service. Après Une mort pas très catholique, le vieux flic retraité et le jeune inspecteur sillonnent la région liégeoise à la recherche d’Honorine, réfugiée sans papiers qui s’est volatilisée… un soir d’été. Pas de flocons dans le ciel de la ville, mais une autre neige, addictive, illégale, pour laquelle on n’hésite pas à tuer. Une énigme difficile que nos amis auront beaucoup de mal à résoudre.
J’ai pris un grand plaisir à retrouver les deux compères de Une mort pas très catholique : Roger Staquet, le flic retraité qui entretient ses neurones en collaborant avec Paul Ben Mimoun, le jeune flic qui vole au secours de son amie (et plus si affinités de sa part à elle) Clarisse, une jeune femme toujours aussi engagée et très inquiète de la disparition de son amie Honorine. Les deux hommes enquêtent cette fois sans filet, aucune aide officielle de la police, ils ont bien du mal à trouver une piste mais ils vont vite découvrir des activités suspectes et dangereuses liées à une société de gardiennage et de sécurité. Jusqu’au bout, ils auront toutes les craintes pour la vie d’Honorine et même pour la leur. Une pointe de croustillant apporte de la légèreté à l’enquête avec les atermoiements amoureux de Paul et le regard de Roger, à la fois amusé et bienveillant.
Une mort pas très catholique se déroulait à Louvain-la-Neuve, ville de Patrick Dupuis. Ici, nous sommes dans la Cité ardente, la ville d’Agnès Dumont, et j’imagine que ceux qui connaissent bien la ville doivent la retrouver avec plaisir sous la plume des deux auteurs. Les autres apprécieront la visite, très détaillée. J’ai beaucoup apprécié cette lecture qui a notamment pour thème les sans papiers, j’ai trouvé l’enquête enlevée, rythmée, toujours pleine d’humour. Agnès Dumont et Patrick Dupuis livrent un polar encore plus abouti que le premier et j’espère qu’ils ne s’arrêteront pas en si bon chemin !
« Il appartenait à cette ville, en connaissait les moindres recoins et en contrepartie elle l’apaisait, lui procurait un sentiment de sécurité. Tout le contraire de ce que devaient ressentir les réfugiés, surtout les jeunes femmes sans doute, coincées entre un pays d’origine qui niait leurs droits et un pays d’accueil qui refusait de leur donner des papiers. »
« A défaut d’appeler Paul, elle essaierait alors au moins de semer des cailloux derrière elle, même
virtuels ; cette tactique ancestrale avait déjà fait ses preuves dans les contes pour enfants. Nul doute qu’elle pourrait encore être utile, même si l’ogre arborait cette fois un accent russe et des tatouages de crânes surmontant une paire de tibias entrecroisés. »
Agnès DUMONT et Patrick DUPUIS, Neige sur Liège, Weyrich, Collection Noir Corbeau, 2021
Le Mois belge 2022, catégorie Noir Corbeau / Liège