Pourtant, sur cette affaire, les deux principales chaînes de la télévision françaises n’ont pas brillées par leur professionnalisme. Sur France 2, Olivier Galzi a annoncé à la
fin du journal, à 20h30, que « le petit Louis de 2 ans [avait] été retrouvé », sans autre précision sur la santé de l’enfant. Sur TF1, au contraire, les téléspectateurs ont été informés
avec davantage de « précision » : interrogée par le présentateur, Florence Schaal a affirmé avoir appris « de façon officieuse mais malheureusement sans doute certaine » le décès du
petit Louis.
L’erreur de TF1 n’est pas un cas isolé. Ainsi, le 21 avril dernier, Europe 1 avait annoncé la mort de l’animateur Pascal Sevran. C’est le patron de la station, Pierre Elkabbach,
qui avait ordonné la diffusion de cette fausse information contre l’avis de sa rédaction. Autre « information » demeurée dans les annales, celle de David Pujadas, le présentateur du 20 heures de
France 2, qui avait annoncé en 2004 le « retrait progressif » d’Alain Juppé de la vie politique, quelques minutes avant que le président de l’UMP n’affirme officiellement sur TF1 qu’il
entendait rester. Un « scoop » qui avait valu au présentateur ainsi qu’à l’équipe du 20 heures, une suspension de deux semaines, tandis qu’Olivier Mazerolle, le directeur général délégué de
l’information de France 2, avait présenté sa démission. Quelques exemples parmi d’autres, signes d’une course à l’audimat et d’une recherche permanente du scoop peu compatibles avec une
information fiable. Mais est-ce vraiment le souci premier des chaines alors que pour Patrice Le Lay, P.D.G. de TF1 au moment de cette déclaration, « le métier de TF1, c’est d’aider Coca-Cola,
par exemple, à vendre son produit » ?
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