La saison n’est pas encore terminée mais déjà Sleeper cell prend le risque de bousculer sa propre dynamique. En cause, la mort de l’agent Fuller. Les rapports entre Darwyn et Serxner sont très différent d’autant plus qu’il s’agit d’une femme. Serxner (interprétée par La Penny de Lost, Sonya Walger) resserre les vis et elle a bien raison à ce moment crucial où l’enquête touche à son terme et devient de plus en plus dangereuse. C’était même amusant de voir Darwyn continue à voir son contact dans un sex shop. Ce n’est pas vraiment l’endroit idéal pour une femme aussi classe que le nouvel agent. Mais sa sensibilité toute féminine lui permet par contre de mieux comprendre les signes d’attachements de Gayle pour Darwyn. Comme prévu la police de Los Angeles met son nez dans cette histoire grâce à Gayle et comme dans FBI portés disparus, on présente les flics locaux comme des abrutis incompétents face au grands agents fédéraux intelligents. Et ils risquent de faire foirer l’opération que l’on suit depuis le début de la série. Cela met Darwyn doublement en danger car d’un côté Farik pense qu’il a commis une erreur avec sa putain chrétienne et de l’autre il pourrait découvrir qui il est vraiment. Mais Darwyn tel Jack Bauer arrive à encaisser les coups de la matraque électrique. Un geste dur de Farik qui ne laisse pas Tommy indifférent pour qui Darwyn est devenu un ami. Serxner et Farik sont au moins d’accord sur un point, Darwyn s’est clairement compromis en sortant avec Gayle, ce qui entraînera leur rupture forcée en fin d’épisode. Cela vaut sans doute mieux pour sa propre sécurité. De façon un peu plus humoristique, le flic un peu trop zélé reçoit une promotion mais fort fort loin des USA pour ne pas compromettre définitivement la mission. Le jeu de la double enquête était d’ailleurs très intéressant car finalement cela renforce la couverture de Darwyn. A aucun moment la police de L.A ne s’est doutée qu’il s’agissait d’un agent infiltré.
Après les liens avec le Mexique et le Canada, on nous montre les liens des terroristes avec un groupuscule de la suprématie blanche. Leurs objectifs sont opposés mais ils se retrouvent au moins sur un point, celui de vouloir voir chuter les gros bonnets de Washington. Comme quoi les contraires peuvent parfois s’attirer et surtout l’argent n’a d’odeur. De façon à peine ironique, Farik leur souhaite même bonne chance une fois le deal de la drogue conclu. Cela permet au groupe terroriste de continuer à mettre en place son futur attentat à l’arme chimique grâce à un camion de pompier flambant neuf plus vrai que nature. On pourrait même parler d’un triple attentat car deux autres cellules sont actives dans le pays. Ce sera certainement l’un des autres enjeux des deux derniers épisodes car si Darwyn peut empêcher l’attentat de Los Angeles rien ne dit que ceux de la côte est échoueront eux aussi.
Un épisode moins centré sur la religion et davantage sur l’action. ça permet de mieux équilibrer l’ensemble. On sent que la fin de saison arrive non seulement avec le projet d’attentat qui se met en place mais surtout parce que Darwyn prend de plus en plus de risque. Tout devient davantage personnel pour lui, tout aussi bien sur le plan humain que sur celui de sa foi. Cela l’amène à commettre pas mal d’erreur notamment en assistant aux funérailles de Ray. Si les flics de Los Angeles sont au courant, Farik pourrait l’être également. Encore plus quand Darwyn parle à ses compagnons de martyr qu’il a perdu récemment un ami cher à ses yeux. Christian se demandant d’ailleurs si c’était un moudjahidine. On sent que tout peut arriver, un peu le calme avant la tempête. Et c’est ce qu’a toujours été Sleeper cell jusqu’à présent. Une série très feutrée, relativement calme nous, montrant souvent avec quelle facilité des terroristes peuvent préparer des attentats toute liberté tout en responsabilisant les USA sur leur comportement qui entraîne encore plus de haine et de violence à leur égard.
Classé dans Sleeper cell, tags : fbi, serxner, Sleeper cell Laisser une réponse