En 1959, John Fogerty, Stu Cook et Doug Clifford sont un trio de musiciens jouant de l'instrumental avant de rejoindre le groupe du grand frère de John, Tom. Son band se nomme The Blue Velvets. Kasey Casem, DJ à Oakland, remarque le groupe de El Cerrito, en Californie et fait jouer un de leurs single, régulièrement. On signe sous une étiquette de Jazz et on est rebaptisé tour à tour, Vision et The Golliwogs.
Si Clifford reste à la batterie, tous les autres changent de poste. Tom passe du chant à la guitare rythmique. John devient chanteur et principal compositeur. Tout en jouant de la guitare. Stu Cook passe du piano à la basse. On joue ensemble beaucoup et toujours de mieux en mieux. Dès 1966, Clifford et John Fogerty son appelé au Vietnam. Le premier sur la réserver côtière, l'autre dans la réserve. John dira que tout ce qui lui est né dans la tête deviendra Porterville. En 1967, John non seulement écrit tout, mais produit aussi tout. Il devient aussi multi-instrumentaliste, maitrisant l'harmonica, les claviers et le saxophone en plus de toutes les sortes de guitares. En janvier 1968, on change de nom pour de bon, on sera Creedence Clearwater Revival. Ça vient d'un prénom d'un ami de Tom (Credence Newball), d'une pub télé "for clear water" et de leur promesse, les uns aux autres, de rester sérieux dans leur projet musical, ensemble. On laisse tomber les propositions d'être Muddy Rabbit, Gossamer Wump ou Credence Nuball & The Ruby. Bien que ce dernier nom mène au nom final. On veut un nom plus étrange que Buffalo Springfield ou Jefferson Airplane.
Leur premier gros hit devient une relecture d'un morceau de 1956 rockabilly, servie plus bouetteux. Deux autres singles font flèche de tout bois du premier album. Pour le dernier morceau, écrit au Vietnam, John prend le pseudonyme de Spicebush Swallowtail pour le crédit d'auteur.
Le premier album, qualifié de Swamp Rock, sera lancé au printemps 1968 et sera bien reçu. En janvier 1969, leur deuxième effort est encore mieux reçu. De partout. Et les soldats, au Vietnam, se partagent largement la musique de CCR. Ils sentent qu'ils sont des leurs. Ils obtiennent leur unique #1 et ce sera au palmarès du Royaume-Uni. Leur troisième album, lancé en août est un immense succès, puisque que l'autre avait bien vendu et que leur présence à Woodstock fait circuler leur nom et leur nom davantage. Mais pas autant que prévu. John refuse que le groupe soit inclus dans le documentaire car il n'est pas satisfait de la performance du groupe. Il considère que The Grateful Dead, qui étaient passés juste avant eux, avait endormi le public, ce qui aurai exigé une meilleure performance de la part de CCR, pour réveiller le public, dans la bouette. Plusieurs pensent encore de nos jours que CCR n'y était pas.
Dès novembre 1969, on offre un quatrième album. Un troisième à devenir excellent vendeur. Le fer est chaud. 1969 est le sommet de leur carrière avec trois albums qui font le top 10 des ventes, 4 singles qui atteignent les 3 premiers rangs des palmarès, trois "face-B" qui se rendent aussi dans les palmarès, Woodstock et une présence au Ed Sullivan Show.
En avril 1970, CCR part en tournée en Europe. Little Richard les poursuit pour des ressemblances d'accords trop frappantes et le tout se règle hors cours. En février, le band avait fait la Une du Magazine Rolling Stones. En juin, Cosmo's Factory est lancé. Il s'agira de leur meilleur vendeur studio, à vie. (une compilation de 20 hits viendra battre cette marque).
Un sixième album est offert en novembre 1970, CCR y intégrant beaucoup d'orgue afin de marquer son admiration pour Booker T. & The M.G's des idoles à eux. Tom en a assez et quitte le band. On pense d'abord le remplacer puis on demeure un trio pour l'album suivant.
Qui sera si mal reçu, chacun y chantant les morceaux qu'ils avaient composés, qu'à la fin d'une tournée de 6 mois, la formation se sépare.
John aura une carrière solo étrange. Refusant de jouer quoi que ce soit de CCR sous prétexte qu'il devra payer à son ancienne étiquette. La même qui le poursuivra pour s'être plagié...soi-même...
Tom lancera plusieurs albums solo et trouvera la mort tragiquement, du SIDA, alors qu'il s'était fait faire une transfusion sanguine pour un problème de dos, à 48 ans, en 1990.
Doug et Stu ont continué à travailler ensemble longtemps. Fondant Factory Productions, une compagnie de services téléphoniques. Clifford lance un album solo, en 1972. Cook produit un album pour Roky Erickson, Doug Sahn et est bassiste pour Southern Pacific dans les années 80.
Une de leur chanson sera intronisée à la Librairie du Congrès des États-Unis comme étant culturellement, historiquement et esthétiquement importante et cohérente pour l'identité du pays.
La formation se sépare définitivement il y a 50 ans, cette année.
Mon bon ami Charpi, fils fortuné car si riche de l'intérieur lui, nait aujourd'hui, il y a 50 ans.