Ce court article résume les rares hypothèses sur l’origine du disque digital :
- la plupart des historiens d’art le rapprochent d’une iconographie romaine tout aussi mystérieuse, celle des diptyques consulaires ;
- François Bougard a proposé récemment [1] des arguments en faveur d’une iconographie hypothétique, celle de « l’orbicule royal », qui aurait disparu sans laisser de traces suite à la concurrence entre le Roi et le Christ.
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A Les libéralités consulaires
Diptyque consulaire de Magnus, 518, Louvre, Paris
Le consul Magnus, assis, tient les deux emblèmes de son pouvoir, la mappa circensis (pièce de tissu blanche qu’il jetait dans l’arène pour donner le départ des jeux) et le sceptre avec une aigle.
Les deux figures féminines debout derrière lui représentent Rome et Constantinople, mais leurs attributs sont loin d’être stables : malgré une étude exhaustive de ce type de représentation, dans les diptyques consulaires ou ailleurs, les érudits ne sont pas parvenus à un consensus sur leur identification ([2], p 97 et ss).
Tessères en os, Musée gallo-romain de Saint Gal
L’interprétation ancienne du disque tenu par une des personnifications est qu’il s’agirait d’une tessère. Les tessères étaient des objets de forme variée, souvent des jetons circulaires, donnant droit à différents avantages [2]. Cependant on s’est avisé que l’objet en question n’était pas plat, mais sphérique, quelquefois marqué de la lettre A. En l’absence de sources textuelles et d’iconographies comparables, les interprétations piétinent ([2], p 101 et ss) : jeton marquant le début des jeux , poids sphérique portant la valeur Mille, initiale d’un nom rare de Constantinople (Anthousa), globe impérial miniaturisé…
Diptyque consulaire de Rufius Gennadius Probus Orestes, 530, Victoria and Albert Museum
Les diptyques consulaires sont assez stéréotypés. Celui-ci illustre la composition la plus complète : en bas, des personnages répandent par terre des pièces de monnaies (ou des tessères) que contiennent leur sac (leur aspect est très différent du globule).
L’ivoire montre deux autres types d’objets circulaires :
- en bas de nombreux disques posés sur la tranche, marqués d’un motif cruciforme (reflet ?).
- en haut une médaillon central portant le monogramme du consul.
Constantius II, Chronographie de 354, MS Barberini, Bibliothèque du Vatican
Une manière plus directe d’illustrer la libéralité de l’empereur est de laisser couler directement les pièces ou les tessères de sa paume.
Diptyque d’Anastasius, probable copie carolingienne en os de baleine, Département des Monnaies, BNF
Ces images, bien connues à l’époque carolingienne, ont probablement joué un rôle dans la génèse du disque digital, exhibé de la main droite : mais personne ne connait, ni la signification de ce geste pour les Romains, ni la compréhension que les Carolingiens en avaient.
B Le denier ripuaire
Lex Salica, 9ème siècle, BNF Lat 4787 fol 95v, Gallica
Compte-tenu de sa position dans le texte des Lois, on est certain que cette image illustre une procédure juridique très particulière : lors d’un affranchissement (devant le roi ou dans une église), l’intéressé jetait un denier derrière lui, par dessus son épaule.
C L’orbicule de Charlemagne
Charlemagne et son fils Pépin d’Italie, fol 154v
Liber legum, 900-950 Archivio Capitolare, O. I. 2 , Modène
Entre 830 et 840, Loup de Ferrières compile le Liber legum, recueil de lois de différents peuples qui ne nous est connu que par des copies postérieures. Celle de Modène possède presque toutes ses images (la préface en donne la liste). Celle-ci, qui sert de frontispice à la partie « Capitulaires carolingiens », montre l’empereur Charlemagne (Karolus christianissimus imperator augustus) discutant avec son fils le roi Pépin d’Italie (Pipinus gloriosus rex filius eius). Tous deux tiennent leur bâton de commandement (baculus) de la main gauche. Reste à identifier le globe de très petite taille que Charlemagne élève entre le pouce et le majeur.
Pour François Bougard [1], cette image, copie de l’original disparu, nous donne accès à une iconographie antérieure au disque digital du Christ : cet orbicule serait tout simplement le globe du pouvoir, en version miniaturisée. Il aurait ensuite été réservé au Christ (ou aux monarques en lien avec le sacré, tel David ou saint Louis), tandis que le globe de plus grande taille, tenu dans la main gauche pour éviter toute concurrence, devenait l’attribut impérial bien connu.
Cette hypothèse est très séduisante, mais le précédent du « denier ripuaire » incite à la prudence : comme le note François Bougard , le geste de la main droite de Pépin s’adresse au scribe du registre inférieur, pour lui commander de noter le résultat de la délibération.
Il se pourrait que le geste de la main droite de Charlemagne, accompagné d’un regard vers son fils, soit une manière de clore la délibération : quel que soit l’objet élevé (anneau, sceau ou médaille), le geste pourrait avoir valeur de promulgation : « Qu’il en soit ainsi ».
Les quatre législateurs saliens WISEGAST, AREGAST, SALEGAST et BEDEGAST, fol 11v
Liber legum, 900-950 Archivio Capitolare, O. I. 2 , Modène
Dans le Liber legum, le frontispice de la partie « Lois saliques » pose une autre énigme du même genre : à bien y regarder, il me semble que le troisième légiste (Salegast) fait le geste de compter, tandis que le quatrième (Bedegast) tient dans sa main droite une sorte de chapelet à quatre billes : s’agirait-il d’entériner le comptage d’une délibération à plusieurs, comme le suggèrent les quatre minuscules bâtons tracés au dessus ? Nous touchons ici aux limites de l’imprécision du dessin, et à celles de notre ignorance.
L’Empereur Auguste ordonnant le recensement
Graduel de l’abbaye de Prüm,975-1000, BNF MS Lat 9448 fol4r, gallica
Cette image un peu plus tardive est structurée de la même manière, avec les deux registres du Décideur et de l’Exécutant :
- en haut, à Rome, l’Empereur Auguste promulgue sa décision, tenant son sceptre de la gauche et montrant un disque de la droite ;
- en bas, à Jérusalem, le roi Hérode s’exécute.
Ce geste de montrer un disque (médaillon, sceau ?) dans le contexte d’une prise de décision est très rare. En revanche il existe plusieurs exemples d’une Autorité montrant ou donnant un médaillon.
D Le médaillon honorifique
Les rares exemples conservée sont postérieurs à l’invention du disque digital : ils reflètent néanmoins la coutume ancienne des souverains d’offrir ou de porter un médaillon honorifique Ce médaillon se distingue du globe impérial par sa petite taille.
Histoire de Job
Bible de Ripoll, 1027-1032, Vatican Vat.lat.5729 fol 162v
Au registre supérieur, le Christ offre à Job, en récompense de ses offrandes, un disque blanc orné d’une spirale. Satan (la femme nue sous ses pieds) va le persuader de mettre Job à l’épreuve.
Au registre inférieur, Job, trônant comme un roi, reçoit trois messagers venus lui annoncer des catastrophes croissantes. Il tient dans sa main droite le disque blanc qu’il a reçu du Seigneur, et qui signale sa qualité d’élu. Nous sommes bien ici dans le registre des médaillons honorifiques.
Cette distinction ne l’empêche pas de finir dans le fumier, nu avec sa femme et couvert de plaies.
fol 2v fol 3r
Flavius Josèphe présente son livre aux empereurs Titus et Vespasien
Flavius Josephe, De bello judaico, vers 1000, BNF Lat 5058, gallica
Ce bifolium de dédicace se déchiffre de droite à gauche, en sens inverse du sens de la lecture :
- à droite, en position d’humilité, Josèphe présente son livre dans un linge ;
- au centre, l’Empereur Vespasien (plus âgé, avec une barbe longue) lève la main gauche en signe d’assentiment, mais ne daigne pas prendre le livre : il tend lui-même, un médaillon posé dans la paume de sa main droite à son fils Titus, en position d’honneur ;
- celui-ci ne prend pas non plus le médaillon, mais acquiesce de la main gauche ; de la droite il tient déjà le sceptre impérial (orné de deux têtes de lion, tout comme son trône).
Ce procédé des deux mains gauches vides qui s’imitent crée à la fois un effet de solennité et d’anticipation : dans la main gauche de Vespasien va venir se poser le Livre, tout comme dans celle de Titus va venir se poser le médaillon : il s’agit donc bien ici de l’insigne du pouvoir terrestre, juste avant qu’il qu’il ne soit transmis de l’Empereur père à son fils.
Cette composition à rebours a été conçue pour exprimer une révérence croissante, depuis le juif Josèphe à l’empereur Vespasien (qui ne persécuta pas les Chrétiens), puis à l’empereur Titus (qui paracheva son oeuvre en détruisant le Temple de Jérusalem) : celui-ci mérite pour cela la position la plus honorable, à la droite des deux autres.
Les textes décrivent l’image dans l’autre sens, en commençant par le personnage le plus important, Titus :
Au début (du livre), habillé pour le couronnement, apparaît Titus avec son père.
Parce que le poète ne pensait pas la guerre comme un simple duel,
il a publié pour ceux d’entre vous qui, en grand nombre, souhaitent penser (ainsi).
Nous parlons de Josèphe, ici montré en personne tandis qu’il apporte son livre [3a].
Stemate vestitus prefulget cum patre Titus.
Quod vates bellum crevit non esse duellum.
Edidit et multis vobis qui cernere vultis.
Est josephus dictus fert librum corpore pictus
Beatus de saint Sever, vers 1050, fol 121v-122r, MS Lat.8878 BNF gallica (détail).
Les deux globes, siège et marche pieds, marquent la persistance de la formule carolingienne, et l’étendard tenu à la place du Livre souligne qu’il s’agit d’une représentation du Christ comme souverain du Monde. L’originalité est que la hampe porte un médaillon frappé du signe de l’Esprit Saint, tandis que la main droite en tient un autre frappé du signe de l’Agneau (le Fils). Il s’agit donc d’une figure trinitaire ([4], p 418).
Le Roi des Cieux se montre sous l’aspect du Père, mais affiche par les médaillons ses deux autres Personnes : la Spirituelle côté Ciel, et l’Incarnée offerte au monde.
E Les globes de David
PSAUME 18 fol 10v, psautier d’Utrecht
Le Serviteur dont parle le psaume, à savoir le roi David, est ici muni de quatre attributs de sa Royauté : le couronne, le sceptre, le trône, et le globe du Pouvoir terrestre sur ses genoux. Dans le Psautier d’Utrecht, le globe sur les genoux apparaît aussi comme attribut de la Terre (voir – Le Globe dans le Psautier d’Utrecht).
Reliure des Pericopes d’Henri II (détail), 840-70, Münich BSB Clm 4452 [5] Celia Chazelles
Dans cet ivoire datant de la période de Charles le Chauve, le personnage situé du côté senestre de la croix a été diversement interprété. Après avoir envisagé qu’il s’agisse du Roi David, Celia Chazelles [5] opte finalement pour l’autre possibilité suggérée par le psautier d’Utrecht : il s’agirait de Tellus, la Terre païenne, dont Ecclesia prend possession en posant la main sur son globe.
Le Roi David
Ivoire, vers 850, Musée du Bargello, Florence
Dans cet ivoire de la même époque, aucune incertitude sur la personne : il s’agit bien du roi David, avec dans sa main droite un sceptre dont il ne reste que le fleuron . L’objet qu’il montre de la gauche serait-il nouveau cas de disque « j’ai décidé », mais avec inversion de main ?
Notons que l’ivoire est tout à fait contemporain de la mode du disque digital dans la main droite du Christ. Il est donc envisageable que la contamination ait eu lieu dans l’autre sens : l’objet serait non pas un « orbicule royal », mais le disque digital du Christ, attribué au Roi David à titre honorifique – ainsi d’ailleurs que les deux étoiles christiques au dessus – pour rappeler qu’il est un ancêtre de Jésus : le geste très différent (main gauche montrant le disque à hauteur de poitrine) le ramènerait à sa royauté purement terrestre.
Cassiodore, Commentaire sur les psaumes, 725-50, Cathedral Library, MS. B.II.30 fol 172v, Durham. Avant 1070, mosaïque du pavement de la crypte, Sankt Gereon, Cologne
Le Roi David
Les deux autres exemples cités par François Bougard à l’appui de l' »orbicule royal » de David me semblent peu concluants.
Dans le dessin de Durham, il s’agit d’un anneau tenu par les doigts repliés, probablement une couronne.
Dans la mosaïque de Cologne, il s’agit bien d’un disque digital dans sa version palmaire, mais nous sommes ici deux siècles après l’invention du motif : là encore, il s’agit sans doute de l’attribut christique, décerné à David pour l’honorer.
Une hostie-soleil
Onction et couronnement du roi David
1260, Rutland Psalter, BL Add MS 62925 fol 29
Plus le temps passe, plus les iconographies s’hybrident et se complexifient. L’onction est associée à la lune, le couronnement au soleil, représenté ici sous forme d’une hostie que le Christ tient de sa main couverte, pour en souligner le caractère sacré.
Le disque de Saint Louis
Cette image très postérieure et mal comprise est citée par François Bougard comme une lointaine survivance de l’« orbicule royal ». Une analyse détaillée va nous permettre de préciser la signification très particulière du disque dans cette composition.
Blanche de Castille et Saint Louis
Bible moralisée dite de Tolède, 1226-34 ,Morgan MS M.240 fol 8r
Cette page montre en haut une reine et un roi, non identifiés par un texte. Divers arguments historiques et le fait que l’ordre héraldique des deux personnages soit inversé montrent qu’il ne s’agit pas d’un couple, mais d’une mère et de son fils, en l’occurrence Blanche de Castille et le jeune Louis IX. Tout serait plus simple si le Roi tenait dans sa main gauche la Bible que sa mère vient de faire réaliser pour lui, tandis qu’au registre inférieur s’activent les réalisateurs : un ecclésiastique et un enlumineur. Il s’agirait alors d’une page de dédicace presque habituelle.
A la place du livre, Louis tient un petit disque doré dont aucune interprétation n’est très convaincante : disque impérial (mais pourquoi si petit ?), orbicule royal, écu d’or de Louis IX (mais il ne sera émis qu’en 1266), sceau ? (ces différentes hypothèses sont discutées par John Lowden [6]).
Le livre tenu par l’ecclésiastique porte une inscription à demi effacée, qui était certainement la clé de l’image. John Lowden propose de lire, très hypothétiquement :
Qu’on laisse ici peindre la Foi.
LAIST CI A FOI TEINDRE
La page du copiste (SCOOP !)
Nous allons plutôt nous concentrer sur la page du copiste, avec ses huit cercles encore vierges. Le format des Bibles moralisées est standard : chaque page présente sur deux colonnes huit miniatures en médaillon, à lire par paires, présentant diverses comparaisons entre une image sacrée et son image « moralisée » :
- soit entre une scène de l’Ancien Testament et une du Nouveau,
- soit entre une scène sacrée et un scène contemporaine.
La page que tient le copiste nous en apprend en fait beaucoup :
- il commence à peindre le premier médaillon d’une colonne ;
- en masquant de son bras la seconde colonne, il nous invite à lire l’ouvrage verticalement : or c’est bien la structure des paires de médaillons dans la Bible de Saint Louis, le médaillon supérieur étant « moralisé » par celui situé juste en dessous.
Puisque le copiste est juste en train de commencer la réalisation de cette Bible, il est logique que le futur livre soit absent du registre supérieur.
Page finale (détail), fol 246r
Bible moralisée de Vienne 1179, 1220 – 1226
Dans cette autre Bible moralisée antérieure de quelques années (peut être commandée par Blanche de Castille pour son mari Louis VIII), la situation est bien différente : les deux derniers médaillons de l’ouvrage montrent en haut le Roi, en dessous le copiste, tenant tous deux en main le livre en cours et le livre achevé. Il n’y a pas de légende associée, mais la « moralité » est claire :
- en bas l’Eglise illustre les textes sacrés par des images,
- en haut le Roi les illustre par sa conduite chrétienne.
John Lowden a bien vu la parenté entre ces deux images, et leur fonctionnement très particulier :
« De par sa position dans une Bible moralisée, l’image fonctionne visuellement de manière particulière, notamment en exploitant les possibilités de relations verticales et horizontales. On peut voir d’abord comment la paire de personnages de droite de Morgan M. 240 (c’est-à-dire le roi et l’artisan) correspond précisément à la paire de Vienne 1179. D’autre part, le couple de gauche, la reine et l’ecclésiastique, ont en quelque sorte pris la place du texte explicatif. Le rapport de l’ecclésiastique à la reine est un rapport de dépendance, comme celui de l’artisan au roi, comme l’est une image/texte moralisé à son image/texte biblique. Mais la reine et l’ecclésiastique dominent en quelque sorte les personnages à leur droite : l’ecclésiastique instruit l’artisan ; la reine semble être active, tandis que le roi semble passif. »
Il suffisait de pousser la lecture des deux registres parallèles (en bleu) un cran plus loin (flèches jaune) :
- à gauche deux autorités morales, en robe : au dessus de l’Ecclésiastique qui dicte, la Mère qui instruit.
- à droite deux exécutants :
- de la main droite, le copiste tient sa plume, le roi son sceptre ;
- de la main gauche, le copiste tient le rasoir qui maintient en place la page ; le roi tient son disque.
Tout comme le premier médaillon de la page est l’oeuvre du scribe à son début, de même le disque est l’oeuvre du roi à son début : son règne, encore petit, mais déjà doré (la Foi le teinte ?)
Le disque s’apparente donc bien au globe royal habituel, et sa taille réduite s’explique par le contexte éducationnel propre à la Bible de Saint Louis.
Références : [1] François Bougard, « Le peseur du Monde : l’orbicule de la Royauté, de Charlemagne à Saint Louis » dans : « Charlemagne : les temps, les espaces, les hommes : construction et déconstruction d’un règne », pp. 245-269 [2] Cecilia Olovsdotter, The Consular Image: An Iconological Study of the Consular Diptychs, 2003 [3] https://fr.wikipedia.org/wiki/Tess%C3%A8re [3a] Je force un peu ici la traduction de « stemate vestitus » où le mot très rare stema porte l’idée de couronne. Pour l’explication de l’image, voirArticle suivant : 6 La fortune du disque digital
Heinz Schreckenberg, Kurt Schubert « Jewish Traditions in Early Christian Literature, Volume 2, Jewish Historiography and Iconography in Early and Medieval Christianity » p 105 https://books.google.fr/books?id=Bed5DwAAQBAJ&pg=PA105&lpg=PA105 [4] Louis Grodecki, « Le problème des sources iconographiques du tympan de Moissac » Annales du Midi Année 1989 H-S 1 pp. 417-426 https://www.persee.fr/doc/anami_0003-4398_1989_hos_1_1_2917 [5] La figure correspond à la description de Tellus par Saint Augustin dans De civitate dei 7.24 : coiffée de tours et tenant un tambour. Celia Chazelles, The Crucified God in the Carolingian Era: Theology and Art of Christ’s Passion, 2001, p 283 et ss https://books.google.fr/books?id=wAKmrAHj060C&pg=PA283 [6] John Lowden The Making of the Bibles Moralisées: Volume I: The Manuscripts, p 128 https://books.google.fr/books?id=u_wuf73NhY0C&pg=PA128&dq=toledo+bible+%22blanche+of+castile%22+louis+disc&hl=fr&newbks=1&newbks_redir=0&sa=X&ved=2ahUKEwjusqyC9-v0AhVCDWMBHUaLCAwQ6AF6BAgJEAI#v=onepage&q=LAIST%20&f=false