Le gouvernement régional flamand n’est pas du tout content : les autorités chinoises n’autorisent pas le drapeau de la Flandre (lion noir sur fond jaune) sur les lieux de compétitions. Seuls sont autorisés les drapeaux des Nations participantes.
La Flandre se prend pour une nation mais les Chinois ne l’entendent pas ainsi. On peut les comprendre. Autoriser les drapeaux non nationaux aurait ouvert la porte à une avalanche de drapeaux … tibétains.
Geert Bourgeois (N-VA), ministre (régional) flamand des « affaires étrangères » (sic), s’est bien entendu insurgé publiquement de cet affront fait au Lion des Flandres et il l’a fait savoir à l’ambassade de Chine à Brussel tandis que son compère Bert Anciaux, ministre flamand des Sports (également N-VA), s’épanchait dans le giron du Comité Olympique belge. Selon ces deux éminences nationalistes, « le drapeau flamand ne constitue en aucune manière un élément de propagande politique. Il s’agit du drapeau du gouvernement flamand, du parlement flamand et de la Communauté flamande, compétente en matière sportive et reconnue comme telle conformément à la Constitution ». Bourgeois, surexcité, en rajoute une couche en affirmant sans rire qu’une interdiction du drapeau des entités fédérées belges « reviendrait à nier la réalité institutionnelle de la Belgique et les fondements de l’Etat fédéral ». Les Chinois n’en ont bien sûr rien à cirer de cette obsession identitaire.
Il est vrai que les aficionados flamingants habitués à agiter le « Vlaamse Leeuw » jusqu’à sur les routes du Tour de France se sentent très très frustrés dans leur combat nationaliste et que le gouvernement flamand se devait de faire un geste fort contre ce crime de lèse-majesté. Heureusement, toute la Flandre ne pense pas comme eux. En tout cas pas le quotidien « De Morgen » qui prend plutôt cette histoire de drapeau avec humour :
.
Photo internet sans référence d’auteur
Dessin emprunté au “Morgen”"