La menace venait du ciel mais les enfants préféraient s’intéresser aux cohortes de fourmis rouges qui faisaient un festin d’un lapin mort sur le bord de la route. Et tandis que les voitures brinquebalantes ahanaient dans la côte pour fuir vers de meilleurs horizons, les enfants sauvages attendaient la suite, mains dans les poches, goguenards et affranchis de toute peur. Pire, certains d’entre eux ricanaient sous les tirs de roquettes qui pleuvaient avec des bruits aigus.